Aucun président sous une étiquette d'"indépendant" n'a été élu aux États-Unis depuis... George Washington en 1789. Sans que 2024 ne se dirige vers un tel scénario, un électorat désenchanté par un duel Biden-Trump pourrait se tourner vers une troisième voie, au risque de bousculer l'élection.
Les Américains l'ont signifié clairement dans les sondages: ils ne veulent pas d'un match retour entre Joe Biden et Donald Trump en novembre.
Les experts estiment néanmoins que ces candidatures pourraient avoir un impact non négligeable sur une élection qui s'annonce serrée.
Les démocrates se souviennent en particulier comment la candidate du Parti vert Jill Stein avait entamé les chances d'Hillary Clinton de remporter la présidentielle en 2016 face à Donald Trump.
L'écologiste est de retour cette année aux côtés d'autres candidats alternatifs, tels que le militant antiracisme Cornel West, ou encore Robert F. Kennedy Jr., dont le nom résonne à travers le monde comme l'écho d'une dynastie politique.
Et pour ceux qui en doutent, il rappelle comment une multitude d'experts et commentateurs se moquaient des chances de Donald Trump en 2016.
Dans une tribune de The Hill, Douglas MacKinnon a récemment écrit:
Les paroles et les avertissements de (Robert F.) Kennedy résonnent désormais chez les jeunes électeurs ici aux États-Unis.
Sondages
Les opinions diffèrent cependant pour savoir quel candidat est le plus menacé par "RFK Jr.", qui partage fréquemment des théories sur les vaccins et une aversion pour l'aide à l'Ukraine. Deux thèmes davantage répandus au sein de l'électorat trumpiste.
Pour Kyle Kondik, un analyste politique à l'université de Virginie, il faut cependant faire preuve de prudence avec ces sondages, qui gonflent souvent de manière artificielle le soutien envers les candidats indépendants. Ceux-ci débutent habituellement avec de grandes ambitions avant de s'étioler.
Toute la difficulté pour ces petits candidats réside dans la capacité à lever des fonds pour ne serait-ce que figurer sur le scrutin, affirme-t-il.
"Zombie"
Robert F. Kennedy Jr., Jill Stein, et Cornel West pourraient être rejoints par d'autres aspirants à la Maison Blanche, comme l'ancienne élue républicaine anti-Trump Liz Cheney.
Jill Stein a rejeté en janvier les accusations selon lesquelles elle aurait permis la victoire de Donald Trump en 2016.
À la chaîne NewsNation, elle a lancé:
Les électeurs ont le droit de choisir pour qui ils votent.