C'est le match retour annoncé. Mais si Biden ou Trump, pour une raison quelconque, n'étaient finalement pas les candidats de leur parti à la présidentielle américaine en novembre, une période de confusion politique s'ouvrirait.
Pourquoi?
Pourquoi le président démocrate de 81 ans ou son prédécesseur républicain de 77 ans ne seraient-ils pas sur les bulletins le 5 novembre?
Que Joe Biden ou Donald Trump l'emporte en 2024, l'un comme l'autre serait alors le président américain le plus âgé à prêter serment.
Joe Biden répète régulièrement qu'il est le candidat le mieux qualifié, en dépit des sondages qui montrent que son âge rebute les électeurs.
Personne de notable ne s'est présenté contre lui, donc on en est là.
Quant à Donald Trump, il encourt des dizaines d'années de prison dans plusieurs affaires pénales. Mais le républicain ne montre pour l'instant aucune volonté de céder la place, malgré la menace d'une éventuelle condamnation avant l'élection.
Comment?
Mais depuis, les conventions - celle des républicains aura lieu du 15 au 18 juillet, celle des démocrates du 19 au 22 août - ont toujours été des affaires bien balisées, dont le résultat est connu à l'avance, déterminé par les primaires qui ont précédé dans chaque Etat.
Côté républicain, le parti est en train d'être remanié et Donald Trump a suggéré de placer sa belle-fille Lara au sein de son état-major, ce qui donnerait au camp Trump un poids énorme dans le choix d'un éventuel remplaçant.
Qui?
C'est la question la plus ouverte.
Côté démocrate, Kamala Harris, première femme et première Afro-américaine à ce poste, pourrait être concurrencée par la jeune garde, notamment certains gouverneurs en vue: Gavin Newsom (Californie), Gretchen Whitmer (Michigan), Josh Shapiro (Pennsylvanie).
Nikki Haley aurait pu être une alternative auparavant, mais maintenant, quiconque apprécie Trump ne la soutiendra plus.
Reste enfin un dernier scénario: l'émergence d'un candidat indépendant. Mais jusqu'ici, aucun candidat sans étiquette, même relativement populaire, n'a réellement présenté de danger pour le système à deux partis.
En 1992, l'homme d'affaires texan Ross Perot, candidat indépendant, avait par exemple recueilli 19% du vote populaire mais n'avait pu remporter aucune des voix qui comptent réellement: celles des 538 grands électeurs qui, Etat par Etat, déterminent l'issue du scrutin.