
Richard Falk, ancien rapporteur spécial de l’ONU sur les droits de l’homme dans les territoires palestiniens et président du Tribunal sur Gaza, a dénoncé jeudi les conditions dramatiques auxquelles font face les survivants de Gaza, marquées par le déplacement, la faim, les maladies, la détresse et le chaos, aggravées par les provocations continues d’Israël.
Le Tribunal sur Gaza, initiative indépendante et internationale chargée d’enquêter sur les crimes de guerre présumés d’Israël, a ouvert sa dernière session à Istanbul, au terme de laquelle il rendra son verdict après quatre jours d’audiences.
Il a décrit le tribunal comme un outil de vérité et de résistance sociale, destiné à révéler la réalité de la dévastation à Gaza et à contrer la propagande d’État et les récits médiatiques biaisés.
Falk a également déploré la paralysie du système onusien face à la crise et souligné que la situation en Palestine occupée et à Gaza exige désormais des actions concrètes, pas seulement des déclarations symboliques.
Au cours des sessions, témoins et experts témoignent des crimes de guerre et crimes contre l’humanité présumés: destructions massives à Gaza, attaques contre les infrastructures vitales, et assassinats ciblés de médecins et de travailleurs humanitaires.
Le tribunal rendra ensuite un rapport final, qui sera intégré à un ouvrage consacré à ses travaux.
Le Tribunal sur Gaza
Créé pour examiner les dimensions juridiques, politiques et éthiques de la guerre menée par Israël à Gaza, le Tribunal se veut une "cour de la conscience" indépendante.
Présidé par Richard Falk, il compte parmi ses membres Michael Lynk, Hilal Elver, Raji Sourani, Susan Akram, Ahmet Koroglu, Diana Buttu, Cemil Aydın et Penny Green, ainsi que de nombreuses figures internationales telles que Naomi Klein, Cornel West, Ilan Pappé, Mahmood Mamdani, Craig Mokhiber ou Avi Shlaim.
Son premier rassemblement s’est tenu à Londres en novembre 2024, suivi d’une seconde session à Sarajevo en mai 2025, avant la session finale à Istanbul.