France / Affaire des écoutes: après sa condamnation Sarkozy se pourvoit en cassation

19:0517/05/2023, mercredi
MAJ: 18/05/2023, jeudi
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L'ancien Président français, Nicolas Sarkozy. Crédit photo: BERTRAND GUAY / AFP
L'ancien Président français, Nicolas Sarkozy. Crédit photo: BERTRAND GUAY / AFP

L’ancien président français Nicolas Sarkozy, se pourvoit en cassation dans l’affaire dite "des écoutes", a fait savoir mercredi, son avocate, Maître Jacqueline Laffont au cours d’un point presse à la sortie du tribunal.

Déjà condamné à une peine de 3 ans de prison dont 1 an ferme par le tribunal correctionnel de Paris en première instance, Nicolas Sarkozy a vu sa peine validée par la Cour d’appel.


"Nous allons former un pourvoi en cassation, c’est un combat juste face à une décision inique et injuste"
. a déclaré son conseil au terme d’un délibéré sans surprise.

Considérant que
"la justice a beaucoup de mal à reconnaître ses torts"
, Jacqueline Laffont a réaffirmé que
"Nicolas Sarkozy est innocent des faits qui lui sont reprochés"
et
"entend poursuivre ce chemin"
pour être innocenté.

Thierry Herzog et Gilbert Azibert, qui ont été condamnés aux mêmes peines que l’ancien chef de l’Etat, vont eux-aussi se pourvoir en cassation.


Pour rappel, les faits pour lesquels Nicolas Sarkozy était à nouveau poursuivi devant la justice, ont démarré en 2013 avec sa mise sur écoute concernant le dossier du financement libyen présumé, de sa campagne électorale.

Rapidement, les enquêteurs se sont aperçus que l’ancien président de la République utilisait deux autres lignes téléphoniques distinctes, au nom de Paul Bismuth, et avec lesquelles il communiquait uniquement avec son avocat, Maître Thierry Herzog.


Il ressortira ensuite, des écoutes diligentées sur ces deux nouvelles lignes, que Nicolas Sarkozy aurait tenté d’obtenir, auprès du juge Azibert qui espérait, en échange, un poste à Monaco, des informations sur une autre affaire dans laquelle il était mis en cause (l’affaire Bettencourt).

Cette nouvelle condamnation, assortie d’une perte de ses droits civiques pour une durée de 3 ans, intervient alors que le PNF (parquet national financier) a requis, jeudi, le renvoi de 13 personnes dont Nicolas Sarkozy, dans l’affaire du financement libyen présumé de sa campagne de 2007.


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