
Des agriculteurs belges et français bloquant la frontière à Hensies/Crespin entre la France et la Belgique avec leurs tracteurs, lors d'une manifestation contre l'accord de libre-échange entre l'UE le Mercosur, à Crespin, dans le nord de la France, le 5 décembre 2024.
En tracteur ou en voiture, des agriculteurs ont tenté en vain, lundi, de se rassembler à Paris, retenus par les forces de l'ordre, alors que la ministre de l'Agriculture a prévenu que la capitale française ne devait pas être bloquée "un jour de rentrée scolaire".
Dans la capitale même, quelques dizaines d'agriculteurs étaient présents lundi matin, et ont tenté de se rassembler au Trocadéro pour rejoindre l'Arc de triomphe. Mais contrôlés par les forces de l'ordre, ils n'y sont pas parvenus.
Les autorités
"n'ont jamais voulu nous laisser entrer dans Paris. On a demandé un point de chute pour un rassemblement mais on ne l'a jamais obtenu"
, a déclaré à l'AFP le secrétaire général du syndicat Coordination rurale (CR) Christian Convers, depuis le Trocadéro, réfutant toute
"intention de bloquer quoi que ce soit"
.
A la veille du coup d'envoi de la campagne électorale pour les chambres d'agriculture, le deuxième syndicat agricole veut faire entendre sa voix: contre les accords de libre-échange, contre la concurrence déloyale, y compris intra-européenne et contre les contrôles dans les fermes.
Tout en disant comprendre
"l'inquiétude"
des exploitants, la ministre de l'Agriculture Annie Genevard a prévenu qu'il n'était pas question de laisser la capitale être paralysée.
"Non, on ne bloque pas, en plus un jour de rentrée scolaire"
, a-t-elle prévenu.
La ministre a évoqué une mobilisation de 200 agriculteurs et d'une cinquantaine de tracteurs sur l'ensemble du territoire.
Rappelant que le Premier ministre François Bayrou recevrait les syndicats agricoles lundi prochain, elle a estimé que
"l'urgence qu'ils mettent en avant pour être reçus maintenant, ici tout de suite"
, ne se justifiait pas vraiment.
Les agriculteurs protestent notamment contre la signature d'un accord de libre-échange entre l'UE et des pays latino-américains du Mercosur, qu'ils accusent de favoriser l'importation de produits à bas coûts et aux normes environnementales moins élevées que celles qui sont imposées aux agriculteurs français.
A ce sujet, Emmanuel Macron a assuré lundi que la
"messe n'était pas dite"
.
"On continuera de défendre avec force la cohérence de nos engagements"
, a-t-il affirmé.
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