Le Président togolais Faure Gnassingbé.
Faure Gnassingbé, le Président du Conseil de la République togolaise s’est dit favorable à un dialogue durable entre majorité et opposition en 2026 tout en annonçant en signe de bonne foi, des mesures de grâces à venir pour les prisonniers.
Il s’exprimant à l’occasion d’un discours de vœux à la nation diffusé dans la nuit du 30 décembre à la télévision nationale togolaise.
L’année 2025 a été marquée par plusieurs contestations de la nouvelle constitution togolaise de mai 2024 qui a consacré le passage d’un régime présidentiel à un régime parlementaire, ce qui a pour conséquence l'arrestation de plusieurs Togolais, civils comme acteurs politiques.
Selon les chiffres récents évoqués par le front, baptisé "Touche pas à ma Constitution" mené par l’opposant togolais Nathaniel Olympio, président du Parti des Togolais, les prisonniers politiques devraient être plus d’une centaine.
Lors du 9e congrès panafricain accueilli par Lomé du 08 au 12 décembre dernier, des voix se sont également levées pour appeler à la libération des personnes arrêtés et détenues pour leur contestation du régime de Faure Gnassingbé.
Dans un esprit d’apaisement donc, le Président du Conseil de la République togolaise dit avoir
"demandé au Ministre de la Justice d’exécuter les décisions de grâce et de clémence"
prises lors du dernier conseil des ministres.
"Il ne s’agit ni d’impunité, ni de faiblesse sur des crimes graves. Il s’agit plutôt d’éviter que des erreurs ou des moments d’égarement deviennent des destins brisés. Il s’agit, surtout, de permettre à notre pays de regarder de l’avant"
a-t-il souligné.
Cette action, reflet de l’une des trois priorités qui vont marquer l’action gouvernementale, vise disait-il en effet, à renforcer l’unité nationale.
L’opposition est une composante essentielle de la République
Faure Gnassingbé promet à ses opposants que, sous la 5e république, leurs élus locaux seront désormais davantage associés à l’action publique et que les conditions d’un dialogue durable entre majorité et opposition sont désormais créées.
"La critique constructive et apaisée fait partie du fonctionnement normal de la démocratie. Je veux le dire clairement ce soir : l’opposition est une composante essentielle de la République. Elle a la responsabilité de questionner, d’alerter, et de proposer"
. a-t-il assuré, souhaitant qu’en 2026,
"une culture politique nouvelle s’impose. Une culture politique de respect, où l’on critique les idées, mais jamais les personnes, où l’on s’oppose sans se déchirer, où l’on débat sans se détruire"
.
Il a enfin invité les Togolais à franchir ensemble cette étape supplémentaire vers un climat politique plus apaisé, où les désaccords s’expriment de manière constructive, sans violence ni dégradations.
"La paix civile ne se maintient pas seulement par la loi, mais aussi par le geste juste et par la compréhension"
a-t-il conclu.
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