
Le fondateur du parti français de gauche La France Insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon (au centre), participe à une manifestation de solidarité avec les Palestiniens à Paris, le 29 novembre 2025.
Jean-Luc Mélenchon ne sera pas présent ce mardi 2 décembre devant la commission d’enquête parlementaire sur les liens supposés entre partis politiques et réseaux "islamistes".
Bien que le fondateur de La France insoumise (LFI) accepte le principe de l’audition, il refuse la date proposée, invoquant un conflit d’agenda.
Cité par le Huffington Post, son entourage a indiqué qu’il était
"prêt à répondre à cette invitation"
, tout en soulignant qu’une participation le 2 décembre était impossible.
Jean-Luc Mélenchon propose de se présenter devant la commission le 6 ou le 7 décembre. Il a par ailleurs fait savoir qu’il souhaitait profiter de cette audition pour
"éclairer la commission sur l’histoire de la pensée républicaine en matière de relations entre religion et politique"
.
L’ancien candidat à l’élection présidentielle critique néanmoins les modalités de sa convocation, qu’il juge pour le moins inhabituelles.
Une opération à visée politique
Une opération à visée politique
Son entourage affirme qu’un commissaire s’est présenté à son domicile samedi soir vers 21 h 30 pour déposer deux courriers, glissés directement dans sa boîte aux lettres,
"sans enveloppe"
.
Depuis la création de cette commission d’enquête à l’initiative des Républicains, La France insoumise dénonce une opération à visée politique. Le mouvement critique l’absence totale de députés de gauche au sein du bureau de la commission, alors que le règlement de l’Assemblée prévoit que sa composition doit s’
"efforcer de reproduire"
la configuration politique de l’hémicycle.
LFI s’oppose également au postulat même de la commission, qui sous-entend l’existence de liens entre le mouvement insoumis et des réseaux
"islamistes".
"Instrumentalisation politique"
"Instrumentalisation politique"
Son coordinateur, Manuel Bompard, a estimé qu’il s’agissait d’un objectif
"ridicule et politicien"
. De son côté, le rapporteur Matthieu Bloch a déclaré que la commission visait à établir un
"état des lieux précis sur le phénomène d’entrisme"
et non à attaquer un parti en particulier.
"On n’est pas là pour se faire LFI"
, a-t-il affirmé.
Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes, a également été convoquée pour ce mardi. Elle a accepté l’audition, tout en dénonçant l’
"instrumentalisation politique"
de la commission. Elle affirme n’avoir
"rien à cacher"
et déplore les soupçons généralisés pesant sur les citoyens de confession musulmane.
LFI réclame par ailleurs l’audition de représentants du Rassemblement national, en soulignant qu’aucune convocation n’a été adressée à Marine Le Pen ou Jordan Bardella, malgré
"neuf affaires"
impliquant des militants d’extrême droite en lien avec des actes terroristes
"islamistes"
, selon l’eurodéputée Manon Aubry.
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