Mélenchon réaffirme sa stratégie pour 2027: unité trahie, rupture avec le capitalisme et “Nouvelle France”

La rédaction avec
10:4615/11/2025, samedi
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Le fondateur de La France Insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon, prononce un discours, place de Stalingrad à Paris, ce mardi 6 mai 2025, pour dénoncer la dissolution d'Urgence Palestine et la Jeune Garde
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Le fondateur de La France Insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon, prononce un discours, place de Stalingrad à Paris, ce mardi 6 mai 2025, pour dénoncer la dissolution d'Urgence Palestine et la Jeune Garde

Jean-Luc Mélenchon a réaffirmé jeudi ses positions en vue de la présidentielle de 2027, déplorant l’échec de l’unité de la gauche tout en défendant une ligne de rupture avec le capitalisme et une refondation politique face à la crise du pays.

Sur le réseau social américain X, le leader de la France insoumise (LFI) a dénoncé l’attitude de ses partenaires:
"Nous avons toujours été au rendez-vous de l'unité. À deux reprises, nous avons proposé des candidatures communes de gauche au premier tour des élections législatives. Cela ne s'était jamais produit sous la 5ᵉ République. Nous avons été trompés et nous en tirons les leçons."

"La gauche doit rompre avec le capitalisme"


Interrogé sur BFMTV, Mélenchon a développé une vision historique de l’effondrement de la gauche traditionnelle et de la nécessité d’une recomposition radicale :
"Le monde doit changer, il faut faire face à la catastrophe climatique, le capitalisme a atteint des limites et il va détruire",
a-t-il affirmé.

Évoquant la construction d’une force politique capable de “renverser la table”, il rappelle :
"Pour la première fois depuis qu’il y a une gauche en France, 1870, 1905, etc., au premier tour des élections législatives, nous, les Insoumis, convainquons les autres qu'il faut faire des candidatures communes. C'est un événement sans précédent."

Mais, selon lui,
"cet épisode-là est clos"
car les partenaires socialistes seraient revenus à leurs positions traditionnelles. "
Ils (les socialistes) continuent à penser que si le capitalisme fonctionne bien, il y aura davantage de prises pour les travailleurs (…) Nous, non. La gauche doit rompre avec le capitalisme."

Retraite : Mélenchon défend la retraite à 60 ans et fustige une “arnaque”


Le chef de LFI a à nouveau défendu la retraite à 60 ans, estimant que les Français ont été dupés dans le débat actuel :
"Depuis la fin du XXᵉ siècle et le début du XXIᵉ siècle, les retraites par répartition sont le bel objet (…) Elles sont payées par les gens qui sont au travail, et cela se transforme en salaire, en pension – on appelle ça comme ça – pour des retraités qui, eux, les dépensent au quotidien et font tourner la machine France."

S’appuyant sur l’opposition massive à la réforme des 64 ans, il dénonce le compromis parlementaire proposé :
"Pour avoir 3 mois de décalage, vous allez pendant 4 ans payer le fait que vos pensions ne seront plus indexées au niveau de l'inflation. Ça veut dire que tous les retraités vont payer les 3 mois dont on parle. Eh bien, pardon de vous dire, nous ne l'acceptons pas (…) Ça s'appelle, en français un peu vulgaire, une arnaque."

Une France en crise et un pays “à un tournant historique”


Lisant aussi le fond de sa stratégie électorale, Mélenchon inscrit la situation politique dans une dynamique historique inquiétante :
"Nous sommes dans une crise de régime, une crise économique, une crise morale et une crise internationale qui arrive (…) Les Français sentent que leur histoire est en train de tourner."

Concernant les sondages donnant l’extrême droite favorite pour 2027, Mélenchon avertit :
"Attention à ne pas penser la réalité à partir des sondages. Il faut la penser à partir de ce que vivent les gens, la crise dans laquelle ils vivent, le fait qu'ils ont le sentiment qu'ils ne peuvent plus s'en sortir, le fait qu'ils aiment leur patrie et qu'ils ont compris qu'il faut la refonder. Vous n'échapperez pas à ça. Et il y a deux manières de la refonder : l'entre-soi mesquin, éliminant ceux-ci à cause de leur religion, les autres parce que c’est ceci ou cela, et puis ceux qui veulent faire le pari de dire qu’on va le faire et qu’on va y arriver."
Optimiste sur la position qu’il défend, il a continué en affirmant :
"C'est ça que j'ai appelé la nouvelle France. Le peuple français a changé."

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