
La France insoumise (LFI), parti politique d’extrême gauche, critique vivement ce qu’elle qualifie d’"insuffisance" dans l’engagement de l’État pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles.
Le parti souligne également la vulnérabilité accrue des femmes subissant des discriminations multiples : les femmes en situation de handicap sont quatre fois plus exposées aux violences sexuelles que la moyenne, tandis que les demandeuses d’asile courent un risque de viol jusqu’à 18 fois supérieur à celui des Françaises.
Les besoins et les moyens
LFI pointe un décalage entre les besoins et les moyens : pour 2026, moins de 200 millions d’euros seraient consacrés à la lutte contre ces violences, un montant jugé dérisoire par rapport aux revendications des associations.
Face à cette réalité, LFI exige un budget minimal de 2,7 milliards d’euros, en ligne avec la demande des associations. Le parti demande la reprise de plusieurs amendements au projet de loi de finances : notamment le financement de 10 000 nouvelles places d’hébergement d’urgence, un amendement déjà adopté en commission.
Par ailleurs, LFI appelle à une amélioration du traitement judiciaire et policier des violences.
#Metoopolice
Le parti réclame en outre une commission d’enquête sur les agressions commises par des agents de la police et de la gendarmerie, suite au mouvement #Metoopolice et aux révélations de Disclose.
Le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes indique que les plaintes pour viol ont triplé entre 2016 et 2024, passant de 7 169 à 22 352, tandis que les condamnations n’ont augmenté que modestement.
83 000 femmes et filles ont été tuées intentionnellement dans le monde
À l’échelle mondiale, l’ONU rapporte qu’en 2024, quelque 50 000 femmes et filles ont été tuées par un proche, soit une toutes les dix minutes, un chiffre similaire à celui de l’année précédente.
L’an dernier (2023), 83 000 femmes et filles ont été tuées intentionnellement dans le monde, dont 60 % par un partenaire intime ou un membre de leur famille, selon le rapport publié à l’occasion de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. Ces données soulignent l’ampleur et l’urgence de la lutte contre les violences sexistes et sexuelles à l’échelle mondiale.
Le dispositif permet de débloquer rapidement un ensemble d’aides, qu’il s’agisse d’accompagnement professionnel, de prestations sociales ou d’hébergement, afin de lever les obstacles pour les femmes au moment de leur séparation avec un conjoint violent. Selon la ministre, l’objectif reste la généralisation du dispositif à tous les départements français d’ici fin 2025 ou début 2026, tout en l’adaptant aux spécificités locales.










