France: Mélenchon critique la position de Hollande sur les victimes du conflit israélo-palestinien

15:2010/02/2024, samedi
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Le fondateur du parti français La France Insoumise (LFI), Jean-Luc Melenchon (à droite), prononçant un discours à côté de la députée française LFI, Sophia Chikirou, lors d'une manifestation pour un cessez-le-feu à Gaza et en solidarité avec le peuple palestinien devant les bureaux des Nations Unies à Genève, le 3 février 2024.
Crédit Photo : FABRICE COFFRINI / AFP
Le fondateur du parti français La France Insoumise (LFI), Jean-Luc Melenchon (à droite), prononçant un discours à côté de la députée française LFI, Sophia Chikirou, lors d'une manifestation pour un cessez-le-feu à Gaza et en solidarité avec le peuple palestinien devant les bureaux des Nations Unies à Genève, le 3 février 2024.

En réponse aux récentes déclarations de François Hollande, Jean-Luc Mélenchon, lors d'un meeting à Belfort le 7 février, a vivement critiqué l'ancien président pour avoir établi une distinction entre les victimes des attaques du 7 octobre et les victimes du conflit à Gaza.

Mélenchon, leader de La France insoumise, a fermement rejeté l'idée de deux catégories distinctes de victimes, soulignant l'unité fondamentale de la valeur humaine.


"François Hollande a osé faire une distinction entre les victimes du 7 octobre et les victimes de la guerre à Gaza"
, a déclaré Mélenchon, mettant en avant le lourd bilan humain du conflit israélo-palestinien. Selon lui, la distinction faite par Hollande entre les victimes du terrorisme et les victimes de guerre est non seulement inappropriée, mais également inhumaine.
"Il n'y a pas deux catégories de morts, jamais"
, a-t-il insisté, rappelant les chiffres tragiques des pertes palestiniennes.

Mélenchon a également souligné que pour son mouvement, il n'existe aucune différence de valeur entre une vie et une autre.
"La violence n'engendre que la violence",
a-t-il ajouté, réaffirmant sa position contre toute forme de violence armée et de représailles disproportionnées. Il a catégoriquement rejeté toute justification d'attaques armées qui pourraient mener à des actes perçus comme du génocide.

Enfin, le leader de La France insoumise a réitéré son soutien à la solution proposée par l'ONU pour le Proche-Orient, qui prône la création de deux États indépendants. Cette position, selon lui, est la seule voie viable vers une paix durable dans la région.


Mélenchon a appelé à une reconnaissance égale de toutes les victimes du conflit, soulignant la nécessité d'une approche humaine et inclusive dans la résolution des conflits internationaux.


Déclaration de Hollande


Lors de son intervention sur franceinfo, François Hollande a abordé avec une attention particulière la distinction entre les victimes françaises des attaques du Hamas et celles des opérations militaires israéliennes.
L'ancien président français, tout en reconnaissant la présence de citoyens français des deux côtés du conflit, a fait une distinction dans la nature de ces tragédies.


L'ancien occupant de l'Elysée a tenu à rappeler qu'
"une vie est une vie, une vie est équivalente à une autre vie"
. Toutefois, il a fait une différence entre
"les victimes du terrorisme et les victimes de guerre"
. Dans le premier cas,
"c'est d'une certaine façon être attaqué en tant que Français ou en tant que défenseur d'un mode de vie"
alors que dans le second cas, il s'agit de
"victimes collatérales comme il y en a en Ukraine"
, a-t-il estimé.

"Pour les victimes du terrorisme, il y a toujours eu des hommages, pour les victimes de guerre, il peut y avoir des cérémonies, mais ce n'est pas le même processus"
, a estimé Hollande, alors que le Hamas est considéré comme une organisation terroriste par la France.

Hollande a estimé que ce n'est pas pour autant que l'on ne pourrait pas critiquer la politique du gouvernement israélien :
"On peut dire qu'on n'est pas d'accord sur cette fuite en avant, qui met en cause des populations civiles, qu'il y a une situation humanitaire intolérable à Gaza, mais ce n'est pas de même nature"
, a-t-il ajouté.

Hommage aux victimes du 7 octobre


Pour rappel, le 7 février courant, le Président français Emmanuel Macron a présidé un hommage national aux 42 victimes françaises des attaques du 7 octobre contre Israël.

Macron a qualifié les attaques du 7 octobre contre les territoires contrôlés par Israël de
"plus grand massacre antisémite de notre siècle"
.

"Trois vies sont encore prisonnières"
, a rappelé le chef d'État français, lors de son discours à l'Hôtel national des Invalides, soulignant les efforts de son pays pour la libération et le rapatriement de ses trois compatriotes (Ohad, Ofer, Orion) détenus par le Hamas, qualifié de groupe terroriste par Emmanuel Macron.

Suite à une demande de La France Insoumise d'associer les victimes françaises de l'enclave palestinienne, l'Élysée avait annoncé qu'un moment leur sera consacré
"dans un autre temps"
.

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