Certaines des trente housses mortuaires contenant les corps de prisonniers palestiniens détenus par Israël et libérés dans le cadre de l'accord d'échange d'otages sont disposées dans l'enceinte du complexe médical Nasser, à Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 31 octobre 2025.
À l’approche de la Journée internationale pour mettre fin à l’impunité des crimes contre les journalistes, un porte-parole de l’ONU a rappelé vendredi les dangers auxquels les professionnels des médias sont exposés dans le monde, en particulier dans la bande de Gaza.
"Près de neuf meurtres de journalistes sur dix restent impunis. Gaza a été l’endroit le plus meurtrier pour les journalistes dans tout conflit",
a déclaré Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.
Le secrétaire général appelle à des enquêtes
"indépendantes et impartiales"
sur les assassinats de journalistes, affirmant que
"l’impunité est une atteinte à la liberté de la presse et une menace pour la démocratie elle-même",
a rapporté Dujarric.
"Lorsque les journalistes sont réduits au silence, c’est notre voix à tous qui se perd",
a-t-il ajouté.
Selon le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, au moins 248 journalistes ont été tués à Gaza depuis le 7 octobre 2023, soit plus que dans tout autre conflit contemporain.
Évoquant la situation actuelle dans l’enclave, Dujarric a indiqué que les opérations humanitaires se poursuivaient malgré des informations faisant état de nouvelles frappes aériennes israéliennes à travers le territoire assiégé.
"Selon des sources locales, ces frappes ont fait des victimes. Nous rappelons une fois de plus que toutes les parties doivent s’abstenir de toute action mettant en danger les civils, y compris les travailleurs humanitaires, et rappelons à l’armée israélienne son obligation de prendre toutes les précautions nécessaires pour les protéger dans le cadre de ses opérations militaires",
a-t-il déclaré.
Dujarric a également évoqué l’effondrement croissant du système de santé à Gaza, qui peine à répondre aux besoins immenses de la population.
"Le système de santé de Gaza continue de faire face à d’importantes difficultés pour répondre aux besoins considérables de la population",
a-t-il précisé.
Selon le ministère de la Santé de Gaza, plus de 1 700 travailleurs médicaux ont été tués depuis le début de la guerre en 2023.
Un cessez-le-feu basé sur le plan en 20 points du président américain Donald Trump est actuellement en vigueur, mais Israël l’a violé à plusieurs reprises.
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