Les membres de l'Otan ont reconduit mardi pour un an le Norvégien Jens Stoltenberg à la tête de l'Alliance, faute d'avoir pu trouver un candidat pour lui succéder, 16 mois après le début de l'invasion russe en Ukraine.
À ce propos, le Président ukrainien Volodymyr Zelensky a récemment martelé ce qui suit:
Nous avons besoin d'un signal très clair et intelligible lors du sommet de Vilnius, selon lequel l'Ukraine peut devenir un membre à part entière de l'Otan après la guerre.
La prolongation de Jens Stoltenberg, attendue depuis plusieurs semaines, a été entérinée lors d'une réunion des ambassadeurs des 31 pays membres au siège de l'organisation, à Bruxelles.
S'il répétait qu'il ne cherchait pas être prolongé, il n'avait jamais fermé la porte à une telle hypothèse.
Plusieurs noms pour ont circulé ces derniers mois pour lui succéder, parmi lesquels ceux de la Première ministre danoise Mette Frederiksen et du ministre britannique de la Défense Ben Wallace, mais aucun n'a finalement été retenu.
Certains diplomates s'inquiètent que le choix de son successeur, reporté d'un an, ne soit rendu plus difficile encore par l'approche des élections européennes (juin 2024), qui donneront le coup d'envoi du renouvellement des postes-clés des principales institutions de l'UE, mais aussi américaines (novembre 2024).
"Temps difficiles"
Les temps difficiles exigent un leadership fort. Jens Stoltenberg l'a démontré. Je suis impatient de poursuivre notre coopération.
Après trois décennies de non-alignement militaire, la Finlande, qui partage une frontière de 1.300 kilomètres de long avec la Russie, est devenue début avril le 31e pays membre de l'Otan.
Quant à la Suède, elle se trouve face à ses propres contradictions en raison de son manque d'action envers les propagandes et les mobilisations des organisations terroristes sur son sol, engendrant ainsi l'opposition de la Türkiye. Des pourparlers sur ce dossier sont prévus jeudi à Bruxelles avec des représentants des deux pays.
Un incident la semaine dernière est encore venu refroidir les relations entre Ankara et Stockholm. Un Irakien a brûlé un exemplaire du Coran devant la principale mosquée de Stockholm, sous le contrôle de la police suédoise, ce qui a provoqué l'indignation dans le monde musulman et de sévères critiques du président turc Recep Tayyip Erdoğan contre la Suède.