Kenya : une enquête parlementaire accuse des soldats britanniques d’agressions sexuelles et de violences

La rédaction avec
14:064/12/2025, Perşembe
AA
D’après le rapport préparé par la Commission, les habitants ont affirmé que les débordements de comportement du personnel de la BATUK dans les bars et les espaces sociaux étaient fréquents.
Crédit Photo : X /
D’après le rapport préparé par la Commission, les habitants ont affirmé que les débordements de comportement du personnel de la BATUK dans les bars et les espaces sociaux étaient fréquents.

Dans une enquête conduite par l’Assemblée nationale du Kenya, des soldats servant au sein de l’Unité d’entraînement de l’armée britannique au Kenya (BATUK) sont soupçonnés d’avoir commis des agressions sexuelles, des violences et des violations disciplinaires.

Dans un communiqué de la Commission de la Défense, du Renseignement et des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale kényane, il a été indiqué que des pétitions déposées par les habitants des régions de Laikipia et de Samburu, faisant état d’agressions sexuelles, de violences et d’infractions disciplinaires imputées aux soldats britanniques, avaient été examinées.


Le communiqué a annoncé l’ouverture d’une enquête concernant ces pétitions.


Selon les pétitions, des bagarres éclataient fréquemment entre les soldats britanniques et les habitants, notamment dans les lieux de divertissement situés à proximité des zones d’entraînement.


Cas d’agressions sexuelles et de viols


D’après le rapport préparé par la Commission, les habitants ont affirmé que les débordements de comportement du personnel de la BATUK dans les bars et les espaces sociaux étaient fréquents.


Parmi les accusations les plus graves transmises à la Commission figurent des cas d’agressions sexuelles et de viols visant de jeunes femmes. Les témoignages recueillis dans les pétitions indiquent que des soldats britanniques auraient été impliqués dans plusieurs agressions sexuelles, certaines commises dans des lieux isolés, d’autres dans des établissements fréquentés par les militaires.


Les représentants des communautés ont également déclaré que la BATUK ne s’était pas conformée à certaines décisions de justice liées à des accidents et à des dommages environnementaux.


À l’issue de l’enquête menée par la Commission, il a été indiqué que les plaintes contenues dans les pétitions avaient été confirmées.


Royaume-Uni : "Nous sommes prêts à enquêter si des preuves sont fournies"


À la suite de la publication du rapport, le Haut-commissariat du Royaume-Uni a exprimé sa profonde préoccupation face aux accusations. Concernant les allégations contenues dans le rapport, le communiqué précise :


Lorsque des preuves sont fournies, nous sommes prêts à mener un examen complet dans le cadre de notre compétence.

Il est souligné dans la déclaration que le Royaume-Uni attache une grande importance à la coopération en matière de défense avec le Kenya.


Par ailleurs, l’enquête de l’Assemblée nationale a ravivé les accusations selon lesquelles des soldats britanniques présents dans le pays auraient été impliqués dans la mort de la Kenyane Agnes Wanjiru en 2012.

Le corps de la jeune femme avait été retrouvé en mai 2012, deux mois après sa disparition, dans une fosse septique d’un hôtel de la ville de Nanyuki, située à dix minutes en voiture de la BATUK.


En 2025, le Parquet du Kenya avait désigné l’ancien soldat britannique Robert James Purkiss comme principal suspect et avait entamé une procédure d’extradition. Purkiss rejette les accusations.


A lire également:






#des soldats britanniques d’agressions sexuelles
#Kenya
#L'Unité d'entraînement de l'armée britannique au Kenya (BATUK)