La Hongrie a dénoncé jeudi la décision "intolérable" de Bruxelles qui privera en 2024 ses universités jugées trop dépendantes du pouvoir de fonds pour le programme d'échange Erasmus et la recherche, tout en se disant prête à des changements.
Il espère une solution d'ici à la mi-mars, la Hongrie étant disposée à faire passer une nouvelle loi, faute de quoi Budapest, habitué des bras de fer avec la Commission, pourrait saisir la justice européenne.
En attendant, le gouvernement va financer lui-même la participation de ses étudiants au programme Erasmus, ce qui représente un investissement de 12,5 millions d'euros.
En décembre, l'Union européenne a décidé de geler des milliards de fonds dans l'attente de réformes anti-corruption.
Parmi les répercussions inattendues révélées cette semaine par le journal Nepszava, une vingtaine d'établissements hongrois d'éducation supérieure où les libertés académiques ne sont plus garanties ne seront plus éligibles en 2024.
Deux programmes sont concernés: les échanges d'étudiants Erasmus et Horizon Europe, consacré à la recherche.
Plusieurs membres du gouvernement siègent actuellement pour une durée indéterminée dans les conseils d'administration, un modèle visant à moderniser l'éducation selon Viktor Orban en renforçant la coopération avec le secteur privé.
Mais ses détracteurs y voient une nouvelle étape dans la mission qu'il s'est fixée de réorienter la société hongroise vers les valeurs patriotiques et religieuses.