Le ministre tunisien des Affaires étrangères, Nabil Ammar. Crédit photo: FETHI BELAID / AFP
La Tunisie a exigé, jeudi, le respect de la légitimité au Niger et la libération du président du pays, Mohamed Bazoum, et de toutes les personnes arrêtées à la suite au coup d'État survenue mercredi, et menée par un groupe de militaires.
C'est ce qui ressort d'un communiqué du ministère tunisien des Affaires étrangères, publié jeudi matin, sur sa page officielle Facebook.
Selon le communiqué,
"la Tunisie suit avec inquiétude les développements dangereux sur la scène nigérienne, après la tentative de coup d'État et la prise du pouvoir par la force par le truchement d'un mouvement contre le système constitutionnel".
Jeudi à l'aube, un groupe de militaires nigériens a annoncé, à la télévision nationale, la destitution du président Mohamed Bazoum, la fermeture des frontières et la suspension des travaux de certaines institutions, en plus de l'imposition d'un couvre-feu.
Par le biais d'un communiqué, le ministère tunisien des Affaires étrangères a appelé "
toutes les parties concernées à respecter la légitimité électorale et à préserver la stabilité politique de la République du Niger afin que la situation ne s'aggrave pas davantage et n'introduise le pays dans un tunnel de tension et d'escalade ainsi que l'instabilité de la région, qui connaît des crises politiques, sécuritaires, économiques et sociales".
Tunis a également exprimé son
"soutien à l'autorité légitime, démocratiquement élue"
, appelant à
"la libération immédiate du président de la République, Mohamed Bazoum, et de tous les détenus sans condition, défendre l'État de droit et le retour à la stabilité et la sécurité."
Mercredi, dès les premières heures de la matinée, un groupe des éléments de la garde présidentielle avait pris en otage le président Mohamed Bazoum et procédé à l'arrestation du ministre de l'Intérieur et de le la décentralisation Hamadou Souley Adamou assurant l'intérim de son collègue de la Défense nationale Alkassoum Indatou.
La présidence avait publié dans un premier temps un communiqué laissant entendre que l'armée a refusé de soutenir ce mouvement d'humeur avant de retirer le texte.
Élu en avril 2021 pour un mandat de cinq ans, Mohamed Bazoum est le cinquième président à être déchu par un coup d'État militaire au Niger depuis l'indépendance du pays en 1960.
Le Niger rejoint ainsi le Mali, le Burkina Faso et la Guinée, pays actuellement dirigés par des militaires à la suite de coups d'Etats.
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