Plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées, mercredi après-midi, devant l'Assemblée nationale du Niger afin d'apporter leur soutien au président Mohamed Bazoum retenu depuis des heures par des éléments de la garde présidentielle.
Constitués en majorité de militants du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-TARAYYA), le principal parti au pouvoir, les manifestants ont tenté de marcher vers le palais présidentiel mais ils ont été dispersés par les forces de sécurité qui ont pris position à quelques mètres du palais.
Des éléments de la garde présidentielle retiennent, depuis mercredi matin, le président Mohamed Bazoum en otage au sein du palais présidentiel.
À travers un communiqué, la Communauté économique des États de l'Afrique de l'ouest (CEDEAO) a condamné toute tentative de remise en cause de l'ordre constitutionnel et appelé à la libération de Mohamed Bazoum.
La France, l'Union Européenne et l'Algérie ont également condamné ce mouvement d'humeur de la garde présidentielle.
Aucune déclaration officielle n'a encore été enregistrée du côté du gouvernement nigérien. La présidence s'est en effet contenté de publier un bref communiqué sur ses pages twitter et facebbok qu’elle a aussitôt retiré.
Mohamed Bazoum est arrivé au pouvoir en avril 2021 à l'issue d'une élection dont les résultats ont été rejetés par son challenger et ancien Président de la République Mahamane Ousmane. Depuis son indépendance le 3 août 1960, le Niger a connu quatre coups d'État (1974, 1996, 1999 et 2010) et plusieurs tentatives qui ont échoué.