L'Algérie appelle "à se hâter de mettre un terme à l'enfer infligé aux peuples palestinien et libanais"

09:411/10/2024, mardi
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Le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, s'exprime lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU sur le thème "Leadership pour la paix" au siège des Nations unies à New York, le 25 septembre 2024.
Crédit Photo : Leonardo Munoz / AFP
Le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, s'exprime lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU sur le thème "Leadership pour la paix" au siège des Nations unies à New York, le 25 septembre 2024.

L'Algérie a appelé, ce lundi, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, la communauté internationale "à se hâter de mettre un terme à l'enfer infligé aux peuples palestinien et libanais" qui subissent une agression israélienne.

"La guerre génocidaire qui se déroule à Gaza depuis près d'un an, l'extension récente de cette guerre à la Cisjordanie et maintenant au Liban, et l'escalade israélienne multiforme dans toute la région, ne seraient pas arrivées si la communauté internationale avait adopté une position ferme pour imposer à l'occupation israélienne ce qu'elle a imposé à d'autres par le biais de mesures punitives et dissuasives contenues dans le chapitre VII de la Charte de cette organisation",
a-t-il déclaré lors de son intervention à l'occasion de la 79e session ordinaire des Nations unies.

Dans ce sens, il a affirmé que la volonté d'Israël
"est de plonger le Moyen-Orient dans une guerre permanente".

"La communauté internationale devra se hâter de mettre un terme à l'enfer infligé aux peuples palestinien et libanais et de freiner l'occupant israélien et sa volonté de plonger le Moyen-Orient dans un cycle de crises, de conflits et de guerres permanentes et sans fin",
a-t-il enchaîné.

Selon le chef de la diplomatie algérienne,
"la communauté internationale doit prendre conscience qu'elle se trouve à un moment critique de l'histoire de la cause palestinienne: une étape qui ne peut être inversée et qui n'accepte pas l'hésitation ou l'incapacité à soutenir le projet national palestinien".

Ahmed Attaf a insisté, ce faisant, sur
"la reconnaissance de l'État palestinien indépendant et souverain comme solution juste, durable et définitive au conflit israélo-palestinien".

Il a rappelé, dans ce sens, l'appel lancé par le président Abdelmadjid Tebboune à l'acceptation de la Palestine en tant que membre à part entière de l'ONU.
"Aujourd'hui, alors que la cause palestinienne traverse sa phase historique la plus sombre, cette approche est devenue impérative, urgente et pressante."

L'adhésion à part entière de l'État de Palestine à notre organisation reste, selon lui,
"un pas décisif pour préserver la solution à deux États, faire face aux préparatifs de l'occupation israélienne pour la contrecarrer, et préserver les fondements de la solution au conflit israélo-arabe et les éléments de la sécurité et de la stabilité dans la région".

Regrettant les défaillances du système sécuritaire mondial, le ministre algérien a estimé que le monde est aujourd'hui à un tournant décisif.

"Il s'agit d'un tournant qui révèle l'ampleur du déficit du système de sécurité collective à la lumière de la tendance à résoudre les différends par la force, de l'utilisation excessive et sélective de mesures punitives unilatérales, du laxisme dans le respect des engagements pris, du mépris de la légitimité internationale, de l'exacerbation du phénomène de polarisation et de l'absence du rôle du Conseil de sécurité qui l'accompagne, ainsi que de la décadence de l'action internationale multilatérale dans son ensemble"
, a-t-il soutenu.

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