
En 20 ans, les sonorités du mbolé ont été enrichies avec des instruments comme le piano et surtout le djembé, devenu sa percussion de prédilection.
Des veillées funèbres aux studios d'enregistrement, le mbolé, un genre musical camerounais issu des quartiers populaires de Yaoundé, trace son itinéraire singulier et tisse sa toile dans le paysage culturel, offrant à la jeunesse un exutoire et un moyen de raconter sa réalité.
A Nkoldongo, quartier pauvre de la capitale et berceau du mbolé, Lionel Malongo Belinga, alias Petit Malo, est comme chez lui.
Aux abords du carrefour Iptec, où le bétail se mêle à la circulation aux heures de pointe, l'artiste a l'assurance des pionniers: le trentenaire est l'un des ambassadeurs d'un genre musical qui a émergé au début des années 2000 avant d'exploser en 2016.
Traditionnellement, un groupe se compose d'animateurs improvisant des textes et de "répondants" qui battent la mesure à l'aide de leurs mains ou d'ustensiles en tout genre, casseroles, seaux et autres. Deux, puis trois claquements rapides en guise de base rythmique, les répondants impriment le tempo et reprennent les chants.
En 20 ans, les sonorités du mbolé ont été enrichies avec des instruments comme le piano et surtout le djembé, devenu sa percussion de prédilection.
Les groupes amateurs s'invitent peu à peu dans d'autres cérémonies, mariages ou baptêmes, raconte Etienne Koumato, casquette vissée sur la tête et chemise blanche ouverte dans la chaleur étouffante de l'après-midi.






