
La Cour suprême du Sri Lanka a levé mardi le dernier obstacle juridique empêchant d'expulser d'anciens présidents de leurs somptueuses demeures et de les priver de leurs berlines haut de gamme, de leurs gardes du corps et de leurs pensions.
Le gouvernement de gauche du président Anura Kumara Dissanayake a présenté un projet de loi visant à abroger une loi datant de 1986 qui octroyait des logements luxueux, appartenant à l'Etat, et de nombreux avantages aux anciens dirigeants et à leurs veuves.
Le président du Parlement, Jagath Wickramaratne, a annoncé mardi aux législateurs que la plus haute juridiction du pays avait rejeté les six requêtes déposées contre ce projet de loi.
Son parti s'était opposé à ce projet de loi.
M. Rajapaksa n'a pas réagi dans un premier temps mais un de ses collaborateurs a déclaré à l'AFP qu'il quitterait probablement cette demeure.
Deux autres anciens présidents (Chandrika Kumaratunga et Maithripala Sirisena) vivent dans des logements appartenant à l'Etat dans le quartier diplomatique huppé de Colombo.
Fin 2024, le gouvernement a drastiquement réduit le nombre de forces de sécurité assignées aux anciens dirigeants, une mesure qui, selon les responsables, a permis d'économiser plus de 1,2 milliard de roupies par an.
Les deux hommes ont dirigé le Sri Lanka pendant une décennie jusqu'en 2015, puis à nouveau de novembre 2019 à juillet 2022.