L’envoyé spécial du président américain Donald Trump pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, a rencontré mardi à New York la secrétaire générale adjointe de l’ONU chargée des affaires humanitaires, Joyce Msuya, afin d’examiner la situation à Gaza, a annoncé l’organisation mercredi.
Selon le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, les deux responsables ont eu "un échange constructif" sur l’urgence humanitaire dans l’enclave et sur la nécessité d’augmenter rapidement les livraisons d’aide. L’ONU alerte depuis plusieurs mois sur une crise grave, marquée par la progression de la malnutrition et de la famine, imputée aux restrictions imposées par Israël à l’entrée de l’aide.
Dujarric a souligné que les volumes actuellement autorisés ne couvrent même pas les besoins vitaux d’une population en proie à la famine et a réaffirmé qu’un cessez-le-feu est "absolument indispensable" pour atteindre les personnes vulnérables et permettre un acheminement massif et durable de l’aide.
Israël maintient un blocus sur Gaza depuis 18 ans et a fermé tous les points de passage le 2 mars, faisant échouer un accord de cessez-le-feu et d’échange de prisonniers conclu en janvier, ce qui a encore aggravé la crise. Depuis octobre 2023, l’offensive israélienne a causé la mort de plus de 61 000 Palestiniens, majoritairement des femmes et des enfants, selon les autorités locales. Les infrastructures ont été largement détruites, le système de santé paralysé et les pénuries alimentaires se sont intensifiées.
Israël n’a récemment autorisé qu’un acheminement limité de l’aide via un dispositif controversé, la Gaza Humanitarian Foundation (GHF), soutenu par Washington et Tel-Aviv. L’ONU rapporte que, depuis fin mai, des forces israéliennes et des contractants américains impliqués dans ce mécanisme auraient ouvert le feu sur des civils venus chercher de l’aide, faisant près de 1 400 morts et plus de 4 000 blessés.
