
La bande de Gaza pourrait être administrée par un groupe de 15 technocrates palestiniens placés sous la supervision de l’Autorité palestinienne (AP), si un cessez-le-feu est conclu, a déclaré le ministre égyptien des Affaires étrangères.
Lors d’une conférence de presse tenue mardi soir au Caire, Badr Abdelatty a précisé que cette administration intérimaire durerait six mois, avec pour objectif de garantir l’unité administrative entre Gaza et la Palestine occupée, selon des propos rapportés mercredi par le journal d’État Al-Ahram. Il n’a toutefois fourni aucun détail supplémentaire sur les modalités de cette gestion.
Parallèlement, une délégation du Hamas est arrivée mardi au Caire pour discuter avec les autorités égyptiennes d’une proposition de trêve de 60 jours à Gaza. Ces discussions interviennent alors qu’Israël poursuit sa stratégie de réoccupation progressive, récemment approuvée par son cabinet de sécurité.
Abdelatty a indiqué que l’objectif principal était de revenir à la proposition initiale: un cessez-le-feu de 60 jours, la libération de plusieurs otages israéliens et prisonniers palestiniens, ainsi que l’acheminement sans entrave d’aide humanitaire et médicale dans la bande de Gaza.
D’après les médias israéliens, le plan de trêve prévoit la libération de 10 otages vivants en deux phases, la restitution des dépouilles de 18 autres en trois phases, en échange de la libération de prisonniers palestiniens et de l’ouverture de l’accès humanitaire au territoire.
Lundi, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé que Gaza serait administrée par une "autorité civile non israélienne" après l’occupation de la ville de Gaza. Il a précisé qu’aucune implication du Hamas ni de l’Autorité palestinienne n’était prévue dans cette structure, sans pour autant en dévoiler les détails.
Israël continue de faire face à une vive condamnation internationale pour sa guerre qualifiée de génocidaire à Gaza, qui a coûté la vie à plus de 61 700 personnes depuis octobre 2023.
En novembre dernier, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza. Israël est également poursuivi pour génocide devant la Cour internationale de justice.