Cierges magiques, fusées ou fontaines : les magasins de feux d'artifice, tradition du Nouvel an lunaire, font le plein à Hangzhou, l'une des rares grandes villes de Chine où les habitants peuvent les tirer librement.
Cierges magiques, fusées ou fontaines : les magasins de feux d'artifice, tradition du Nouvel an lunaire, font le plein à Hangzhou, l'une des rares grandes villes de Chine où les habitants peuvent les tirer librement.
L'Année du Dragon débute ce samedi dans le pays.
Mais les artifices sont désormais interdits dans de nombreuses métropoles, afin d'éviter incendies ou pollution de l'air. Ce qui alimente un débat passionné sur le patrimoine immatériel.
Cette année toutefois, les autorités centrales ont appelé à un assouplissement des règles.
Car malgré leur dangerosité, ils restent immensément populaires.
C'est la tradition
Début 2023, peu après l'abandon des mesures sanitaires strictes imposées contre la pandémie, les interdictions des feux d'artifices sont devenues l'étincelle du mécontentement populaire accumulé durant la pandémie.
Dans plusieurs villes, des habitants ont allumé des pétards, au mépris des restrictions.
Située à une heure de train de Shanghai, Hangzhou fait partie des cités qui ont étendu la zone où les habitants sont autorisés à allumer des feux d'artifice.
Résultat, un flot ininterrompu de clients se presse dans la boutique de la famille Jiang.
A Pékin et Shanghai, même ces petits artifices sont interdits en zone urbaine. D'autres villes imposent des règles changeantes et souvent vagues, appliquées de manière inégale.
Ventes en baisse
On avait l'impression d'être des voleurs.
Les intérêts économiques pèsent également sur les décisions des autorités.
Les interdictions sont néfastes aux chaînes d'approvisionnement, a estimé le professeur de droit Xie Zhiyong dans une récente interview auprès de CCTV.
Le ralentissement économique affecte toutefois la consommation des ménages et les clients dépensent moins cette année dans la boutique des Jiang à Hangzhou.
D'autres magasins font part à l'AFP d'une situation similaire.
Les artifices restent toutefois pour beaucoup un élément indispensable des festivités.
Dans le magasin des Jiang, M. Niu, 35 ans, est venu acheter des cierges magiques afin, dit-il, de transmettre la tradition du Nouvel an à ses enfants.