Le chef de la diplomatie palestinienne, Riad Al-Maliki, a déclaré lundi devant la plus haute juridiction de l'ONU que son peuple subissait le "colonialisme et l'apartheid" sous l'occupation israélienne.
Les États-Unis, la Russie ou encore la Chine s'adresseront aux juges lors d'une session répartie sur une semaine au Palais de la Paix à La Haye, siège de la CIJ.
Ces audiences sont totalement distinctes des récentes requêtes très médiatisées de l'Afrique du Sud auprès de la CIJ.
Pretoria avait saisi la juridiction, en soutenant que les opérations actuelles d'Israël à Gaza s'apparentaient à une violation de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide.
Vendredi, elle a rejeté une seconde requête de l'Afrique du Sud, qui lui demandait d'ordonner de nouvelles mesures après l'annonce par Israël d'une prochaine offensive militaire sur Rafah, où plus de la moitié des 2,4 millions d'habitants de Gaza se sont réfugiés.
"Occupation prolongée"
Israël a ensuite commencé à occuper les 70.000 kilomètres carrés de territoires arabes saisis, occupation déclarée ensuite illégale par les Nations unies.
Avis non contraignant
La CIJ statue sur les différends entre États et ses arrêts sont contraignants, bien qu'elle ne dispose que de peu de moyens pour les faire appliquer.
Toutefois, dans le cas présent, l'avis qu'elle rendra ne sera pas contraignant.
Mais la plupart des avis consultatifs sont en faits suivis d'effet.
La CIJ a déjà rendu des avis consultatifs sur la légalité de la déclaration d'indépendance du Kosovo vis-à-vis de la Serbie en 2008 et sur l'occupation de la Namibie par l'Afrique du Sud sous le régime de l'apartheid.
Les États-Unis, le Royaume-Uni, et l'Allemagne s'étaient opposés à la résolution et la France s'était abstenue.