Une nouvelle flambée de violence dans le nord du Mozambique, théâtre d'une insurrection terroriste, a contraint des milliers d'habitants à fuir leurs foyers, selon des chiffres communiqués mercredi par l'ONU et une source administrative dans la province de Cabo Delgado.
Selon une communication de l'Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), quelque 13.000 personnes, majoritairement des enfants, ont fui de récentes attaques dans les districts de Macomia, Chiure et Mecufi, en bus, en pirogue ou à pied, entre les 8 et 20 février.
Le président du Mozambique Filipe Nyusi a confirmé mercredi ces mouvements de population tout en assurant que les forces de sécurité gardaient le contrôle de la situation. Après une réunion avec le commandement militaire, il a ajouté:
Les terroristes essaient de recruter dans cette province et c'est la raison pour laquelle nous assistons à ces mouvements.
Selon M. Nyusi, de récents mouvements de population depuis la localité d'Ocua ont été provoqués par une attaque de terroristes présumés menée en représailles à une opération conjointe des forces armées mozambicaines et rwandaises pour déjouer une tentative d'enlèvement d'enfants.
Le gouvernement a repris le contrôle, avec l'aide de militaires de pays voisins et du Rwanda, d'une grande partie de la province mais des attaques terroristes se poursuivent.
Tobias Miguel, un chercheur travaillant sur cette crise, a indiqué que les déplacés semblaient chercher refuge dans la ville de Pemba ou dans la province voisine de Nampula.
Le secrétaire d'Etat de la province de Nampula Jaime Neto a indiqué que les autorités locales travaillaient à la mise en place d'un centre de transit pour accueillir ces nouveaux déplacés.