Des manifestants se rassemblent pour dénoncer le silence de la communauté internationale face à la crise perpétuelle dans l'Est de la République démocratique du Congo, et pour montrer leur soutien à l'armée congolaise et à la milice pro-gouvernementale Wazalendo, à Goma, le 19 février 2024.
Huit personnes ont été tuées lundi soir dans la région de Beni, dans l'est de la République démocratique du Congo, dans une attaque de présumés rebelles ADF, a-t-on appris mardi auprès d'un responsable administratif.
Affiliés à Daesh, les ADF (Forces démocratiques alliées) sont à l'origine des rebelles ougandais, implantés depuis le milieu des années 1990 dans l'est de la RDC, où ils ont tué des milliers de civils.
Selon Sabiti Njiamoja, responsable administratif dans le territoire de Beni, les rebelles ADF ont fait incursion à Mayimoya aux environs de 21H00 (19H00 GMT).
"Huit personnes, dont trois femmes, ont été tuées"
, a-t-il déclaré, indiquant que l'armée mène des opérations de fouille dans la brousse près de cette localité de la province du Nord-Kivu.
"Nous appelons nos militaires à prendre leurs responsabilités, car ces derniers temps, il y a activisme des ADF dans Eringeti, Kainama et Kokola"
, des localités situées dans l'extrême nord du Nord-Kivu, a ajouté le responsable.
Les exactions des ADF ont commencé dans la province du Nord-Kivu et se sont étendues depuis plusieurs années dans la province voisine de l'Ituri. Ils ont prêté allégeance en 2019 à Daesh et sont aussi accusés de plusieurs récentes attaques sur le sol ougandais.
Depuis fin 2021, les armées ougandaise et congolaise ont lancé contre les ADF une opération militaire conjointe, baptisée
"Shujaa",
sans parvenir jusqu'à présent à stopper leurs attaques.
La dernière attaque d'envergure attribuée à ce groupe remonte au 6 février, lorsque onze personnes avaient été tuées.
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