Le Président syrien Ahmed al-Charaa
Le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté jeudi une résolution visant à retirer le président syrien Ahmed al-Charaa et le ministre de l’Intérieur Anas Khattab de la liste des sanctions imposées dans le cadre des mesures contre Daech (ISIS) et Al-Qaïda.
Présenté par les États-Unis, le texte a été approuvé par 14 voix sur 15, la Chine s’étant abstenue.
L’ambassadeur américain auprès de l’ONU, Mike Waltz, a salué cette adoption, affirmant que le Conseil
"envoie un signal politique fort reconnaissant que la Syrie entre dans une nouvelle ère".
"Le retrait du président al-Charaa et du ministre Khattab de la liste des sanctions doit offrir au peuple syrien une réelle chance d’avancer"
, a-t-il ajouté.
De son côté, l’ambassadeur chinois Fu Cong a regretté que la résolution
"ne tienne pas compte des préoccupations légitimes de toutes les parties".
"Le parrain du texte n’a pas suffisamment consulté l’ensemble des membres du Conseil et a imposé ce vote pour servir ses propres intérêts politiques"
, a-t-il déclaré, en visant les États-Unis.
Fu Cong a toutefois réaffirmé la volonté de Pékin de
"travailler avec la communauté internationale afin de jouer un rôle constructif pour la sécurité, la stabilité et le développement de la Syrie dans les plus brefs délais".
L’ambassadeur russe à l’ONU, Vassily Nebenzia, a pour sa part souligné que cette résolution
"réaffirme l’engagement du Conseil de sécurité en faveur de la souveraineté, de l’unité et de l’intégrité territoriale de la République arabe syrienne".
"Nous attendons de tous les États membres, y compris d’Israël, qu’ils respectent ces principes. Israël continue d’occuper illégalement une partie du territoire syrien, notamment le plateau du Golan"
, a-t-il déclaré.
Bachar al-Assad, qui avait dirigé la Syrie pendant près d’un quart de siècle, s’est réfugié en Russie le 8 décembre 2024, mettant fin au régime du parti Baas, au pouvoir depuis 1963.
Ahmed al-Charaa, chef des forces anti-régime ayant renversé Assad, a été nommé président de transition. Il s’est engagé à reconstruire le pays et à restaurer la stabilité.
Depuis la chute du régime Assad, Israël a étendu son contrôle sur le plateau du Golan syrien, s’emparant de la zone tampon démilitarisée, en violation de l’accord de désengagement signé avec Damas en 1974.
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