Représentant de l'Iran à l'ONU: le cessez-le-feu avec Israël offre une nouvelle opportunité pour la diplomatie

La rédaction avec
12:3425/06/2025, mercredi
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Le représentant iranien à l'ONU, Amir Saeid Iravani, s'exprime lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU sur le conflit israélo-iranien au siège des Nations unies, le 24 juin 2025 à New York.
Crédit Photo : ANGELA WEISS / AFP
Le représentant iranien à l'ONU, Amir Saeid Iravani, s'exprime lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU sur le conflit israélo-iranien au siège des Nations unies, le 24 juin 2025 à New York.

Le représentant iranien auprès des Nations unies a déclaré mardi que le cessez-le-feu fragile instauré avec Israël ouvrait une nouvelle voie pour la diplomatie, tout en affirmant que les tentatives occidentales visant à contraindre Téhéran à céder avaient échoué.

“Nous sommes aujourd’hui plus proches d’une solution diplomatique que jamais auparavant”
, a affirmé Amir Saeid Iravani lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU consacrée à la non-prolifération, au lendemain de douze jours d’intenses hostilités entre Israël et l’Iran.

Selon lui, cette escalade a démontré l’échec des tentatives de coercition contre l’Iran:
“La guerre prolongée qu’ils pensaient pouvoir déclencher pour forcer l’Iran à une soi-disant ‘reddition inconditionnelle’, en usant d’intimidation, de menaces et de la force, a échoué de manière encore plus évidente.”

Iravani a insisté sur le fait que seule la diplomatie pouvait résoudre le contentieux autour du programme nucléaire iranien:
“Plus que jamais, il est clair que le dialogue est la seule issue pour mettre fin à cette crise injustifiée concernant notre programme nucléaire pacifique.”

Il a aussi dénoncé la participation d’Israël à la réunion, déclarant: “
Israël n’a ni la légitimité ni la pertinence juridique pour prendre part à cette session. Ce régime n’est lié ni à la résolution 2231, ni au Plan d’action global conjoint (PAGC).”

Le diplomate iranien a par ailleurs accusé Israël, avec l’appui des États-Unis, d’avoir mené une “agression criminelle” contre son pays:
“Avec le soutien total de Washington, Israël a visé des installations nucléaires civiles, des infrastructures et des civils iraniens”
, a-t-il affirmé, évoquant la mort de “
centaines d’innocents, dont des femmes, des enfants, des scientifiques, des universitaires, des étudiants, des humanitaires et des hauts gradés militaires”.

Réaffirmant l’engagement de Téhéran en faveur de la non-prolifération, Iravani a assuré que l’Iran respectait le Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) et que son programme restait soumis à la surveillance rigoureuse de l’AIEA, réitérant la volonté du pays de résoudre les différends par des moyens pacifiques.


Tensions diplomatiques autour des frappes contre les sites nucléaires iraniens


Le représentant russe, Vassily Nebenzia, a appuyé la position iranienne en exprimant son étonnement face à la présence d’Israël à la réunion:
“Nous sommes surpris de voir Israël demander à participer à cette session sur la non-prolifération. Peut-être cela annonce-t-il une future adhésion au TNP, ce que la communauté internationale attend.”

Il a fermement condamné les frappes contre les sites nucléaires iraniens, les qualifiant de “défi dangereux lancé à l’autorité du TNP”, et a mis en garde contre les risques de retombées radioactives pouvant affecter toute la région du Moyen-Orient.


Nebenzia a également accusé les États-Unis et Israël de violer la Charte des Nations unies, les résolutions 487 et 2231 du Conseil de sécurité, ainsi que le statut de l’AIEA. Il a critiqué le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne pour leur soutien aux attaques, qualifiant leurs justifications diplomatiques d’“irrecevables”.


La représentante américaine, Dorothy Shea, a pour sa part défendu les positions de son pays:
“Le 12 juin, le Conseil des gouverneurs de l’AIEA a constaté que l’Iran était en situation de non-conformité du fait de nombreux manquements à ses obligations”
, a-t-elle déclaré.

Elle a ajouté que les États-Unis refusaient d’ignorer cette situation et la menace que représente l’Iran pour la stabilité régionale, avant de conclure:
“Le président Trump a été clair: il est temps pour l’Iran de choisir la voie de la paix.”

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