Sénégal: le marché carbone aiguise des appétits

17:0217/03/2023, vendredi
MAJ: 17/03/2023, vendredi
APANEWS
la représentante résidente de GGGI au Sénégal, Assana Magagi et Issa Dione, directeur de cabinet du Ministre du Pétrole et des Energies. Crédit Photo: APANEWS
la représentante résidente de GGGI au Sénégal, Assana Magagi et Issa Dione, directeur de cabinet du Ministre du Pétrole et des Energies. Crédit Photo: APANEWS

Après le secteur privé, le ministère du Pétrole et des Énergies renforce les capacités de négociation de ses agents afin de tirer le maximum de profit de cette nouvelle source de financement.

Le Sénégal est l’un des rare pays africains à avoir bénéficié des ressources du Fonds vert pour le climat. Son secteur privé est également parmi les premiers du continent à tirer profit du marché carbone. En plein essor, celui-ci attire de plus en plus d’acteurs comme le ministère du Pétrole et des Énergies.


En partenariat avec l’Institut mondial pour la croissance verte (GGGI, sigle anglais), le département ministériel a organisé, jeudi à Dakar, un atelier de formation sur l’article 6 de l’Accord de Paris à l’intention de ses agents.
"L’objectif est de mettre le personnel du ministère de l’Energie en état de tirer au maximum profit de cet accord"
, a indiqué le directeur de cabinet dudit ministère, Issa Dionne.

Selon la représentante résidente de GGGI au Sénégal, Assana Magagi,
"cette formation permettra aux acteurs de comprendre les mécanismes de financement, mais aussi de prendre connaissance des démarches à suivre pour les marchés carbones, des aspects financiers et du potentiel marché global que le Sénégal a l’opportunité de saisir".

Cette formation fait suite à plusieurs sessions de renforcement de capacités des agents de l’administration centrale. L’objectif est d’accompagner les institutions publiques ciblées qui s’engagent dans des négociations bilatérales à améliorer la compréhension des concepts juridiques, institutionnels et techniques liés à l’article 6 pour les approches coopératives.


Dans cette même lancée, Dakar a validé, le 21 février dernier, sa stratégie de mise en œuvre de l’Article 6 de l’Accord de Paris qui devrait lui permettre de profiter davantage du marché carbone. Ce dernier a été institué pour limiter et réduire les émissions de gaz à effet de serre. Il permet d’échanger des droits d’émission de CO2 de la même manière que des titres financiers. Un crédit carbone négociable équivaut à une tonne de dioxyde de carbone, ou à la quantité équivalente d’un autre gaz à effet de serre, qui est réduite, séquestrée ou évitée.


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