
Les responsables humanitaires de l’ONU ont exprimé vendredi leur inquiétude face à la crise croissante au Soudan, qualifiant la situation de "pire urgence de déplacements dans le monde" et appelant à une action internationale immédiate pour éviter une catastrophe supplémentaire.
Lors d’un point de presse virtuel à l’issue d’une récente visite conjointe au Soudan, Ugochi Daniels, directrice générale adjointe des opérations de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), a décrit le pays comme étant au bord du gouffre.
Kelly Clements, commissaire générale adjointe du Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR), a indiqué être revenue d’un voyage de cinq jours au Soudan, où elle a visité Port-Soudan et Khartoum.
Elle a également mis en garde contre la montée de l’hostilité envers les étrangers à Khartoum, qui menace la tradition de longue date du Soudan en matière d’accueil des réfugiés.
"Les enfants paient le prix le plus lourd"
Ce jeudi, les quatre agences de l’ONU ont publié une déclaration commune indiquant que plus de 30 millions de personnes ont un besoin urgent d’assistance humanitaire au Soudan, alors que le conflit se poursuit entre l’armée soudanaise et les Forces de soutien rapide (FSR).
Depuis avril 2023, l’armée soudanaise et les FSR se livrent une guerre qui a fait plus de 20 000 morts et 14 millions de déplacés selon l’ONU et les autorités locales. Cependant, des recherches menées par des universités américaines estiment le bilan à environ 130 000 morts.











