Une source palestinienne informée a révélé, samedi, que le mouvement de résistance palestinien, Hamas, considère comme "négative" la réponse israélienne à la proposition relative à l'échange de prisonniers et au cessez-le-feu à Gaza; réponse qui vise à empêcher la conclusion d'un accord et à perturber les négociations.
Israël est bien conscient que sa réponse ne sera pas acceptée par le Hamas.
Vendredi, une délégation israélienne conduite par le chef du Mossad, David Barnea, s'est rendue à Doha, capitale du Qatar, pour participer à des négociations indirectes avec le Hamas concernant l'accord d'échange de prisonniers, avec la médiation des États-Unis, du Qatar et de l'Égypte.
Israël détient au moins 9 100 Palestiniens dans ses prisons, selon des sources palestiniennes officielles, tandis que le nombre de prisonniers israéliens détenus à Gaza est entouré de mystère, compte tenu du refus du Hamas de révéler un nombre exact et de la répartition des prisonniers dans plusieurs sites de la Bande de Gaza.
Israël mène une offensive militaire meurtrière contre la Bande de Gaza, depuis l'attaque transfrontalière menée, le 7 octobre 2023, par le mouvement de résistance palestinien, Hamas, qui aurait coûté la vie à près de 1 200 Israéliens, selon les autorités de Tel-Aviv.
Depuis lors, 32 142 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants, ont été tués à Gaza et quelque 74 412 autres ont été blessés, selon le dernier bilan communiqué par les autorités sanitaires de la Bande de Gaza.
Israël est poursuivi devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour crime de génocide. Une ordonnance rendue en janvier a enjoint Tel-Aviv de veiller à ce que ses forces ne commettent pas d'actes à caractère génocidaire et à garantir l'acheminement de l'aide humanitaire à la population civile de la Bande de Gaza.
Les hostilités se sont toutefois poursuivies sans relâche et les livraisons d'aide restent très insuffisantes pour faire face à la catastrophe humanitaire dont pâtit le territoire palestinien assiégé.