Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, est attendu samedi à la frontière égyptienne avec la bande de Gaza, alors qu'Israël envisage une offensive terrestre controversée à Rafah, même sans le soutien de son allié américain.
Dans la bande de Gaza, les affrontements ne connaissent aucun répit, en particulier dans et autour de l'hôpital al-Chifa de la ville de Gaza (nord), où l'armée israélienne a affirmé avoir tué plus de 150 combattants palestiniens et arrêté des centaines de suspects depuis le début de la semaine.
Combien de temps allons-nous supporter cela ? Nous sommes épuisés et ne pouvons plus supporter cette vie et cette pression immense.
Cette question a été au cœur des échanges vendredi à Tel-Aviv entre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, qui divergent sur la manière d'affaiblir militairement le mouvement islamiste palestinien Hamas.
Signe des tensions croissantes entre l'administration Biden et Benjamin Netanyahu, Israël a annoncé la saisie de 800 hectares de terres dans la vallée du Jourdain, en Cisjordanie occupée, le jour de la visite de M. Blinken.
Veto de Moscou et Pékin
M. Blinken a achevé vendredi une nouvelle tournée dans la région pour soutenir les pourparlers au Qatar en vue d'une trêve de six semaines dans les combats, impliquant des négociations indirectes entre Israël et des responsables du Hamas.
Depuis le début de la guerre Israël/Hamas, les États-Unis s'étaient opposés à l'utilisation du terme "cessez-le-feu" dans les résolutions de l'ONU, bloquant trois textes en ce sens.