Le monde post-apocalyptique et survolté de la franchise "Mad Max" est "addictif", a confié le réalisateur australien George Miller, qui revient avec un cinquième volet très attendu par le public.
Intitulé "Furiosa : une saga Mad Max", ce nouvel opus doit être dévoilé en grande pompe lors du prochain festival de Cannes, où il sera projeté hors compétition.
Le film revient sur les origines de Furiosa, la redoutable guerrière incarnée par Charlize Theron en 2015 dans le quatrième volet, "Mad Max: Fury Road".
La jeune Furiosa sera cette fois jouée par Anya Taylor-Joy, jusqu'ici surtout connue pour ses talents de championne d'échec dans la série Netflix "Le jeu de la dame".
La nouvelle mouture de "Mad Max" découle du travail intensif fourni pour "Fury Road", a expliqué le réalisateur lors de ce salon des professionnels du cinéma.
Pour ce film, il avait esquissé l'enfance et le parcours des personnages en détail, afin d'offrir des repères aux acteurs et à l'équipe de tournage.
Dans le nouveau volet, la jeune Furiosa a été enlevée de chez elle et se retrouve mêlée à une bataille entre Immortan Joe - le méchant de "Fury Road" - et son rival Dementus, joué par Chris Hemsworth ("Thor" dans la saga Avengers).
La franchise prend ainsi un nouveau virage, après avoir débuté à toute berzingue en 1979 : dans le "Mad Max" originel, Mel Gibson marquait les esprits en policier tout de cuir vêtu, aux prises avec un gang de motards sauvages.
"Coup de chance"
À l'époque, Miller travaillait comme médecin dans son Australie natale. Jeune cinéphile, il avait été profondément touché par les nombreuses victimes d'accidents de la route rencontrées à l'hôpital.
Faute d'avoir un budget suffisant, il avait renoncé à tourner dans les grandes villes et avait placé son intrigue dans les paysages désertiques d'une société post-apocalyptique.
Rapides et violents, ces films s'appuient sur un langage visuel instantanément compréhensible des spectateurs du monde entier, peu importe les sous-titres ou doublages.
Le quatrième volet est venu bien plus tard, car le réalisateur s'est essayé à des genres très divers, notamment des films familiaux comme "Babe" et "Happy Feet".
Avec son thème féministe et ses séquences d'action époustouflantes, le film avait marqué les esprits. Il avait reçu dix nominations aux Oscars, notamment dans les catégories meilleur film et meilleur réalisateur.