
L'Afrique du Sud ambitionne d'accueillir un Grand Prix de F1 en 2027. Deux projets sont en concurrence : un circuit urbain au Cap et le mythique tracé de Kyalami. Mais la compétition s'annonce rude face au Rwanda et au Maroc.
Dans le sillage de Lewis Hamilton, fervent défenseur d'un retour de la F1 en Afrique, l'Afrique du Sud se positionne pour organiser un Grand Prix, trois décennies après sa dernière course.
Deux projets sont en concurrence: un circuit urbain au Cap et l’historique tracé de Kyalami, en banlieue de Johannesburg.
Un soutien de poids: Lewis Hamilton
Avec un calendrier comprenant 24 GP en 2025, contre 17 en 2009, l’expansion se poursuit. L’ajout d’une course africaine n’exigerait donc pas forcément l’exclusion d’un autre rendez-vous.
Un projet économiquement viable
Le coût demandé par Liberty Media, propriétaire de la F1, ainsi que les frais d'organisation ne représenteraient pas un obstacle pour l'Afrique du Sud, selon Simon Chadwick, professeur de sport et d’économie géopolitique à la Skema Business School de Paris.
Kyalami: une modernisation nécessaire
Le circuit de Kyalami, propriété de Toby Venter, patron de Porsche Afrique du Sud, est actuellement certifié grade 2, un cran en dessous du niveau requis pour la F1.
Des rénovations seront nécessaires, bien que la piste ait récemment été modernisée, comme l’illustre le drapeau sud-africain peint sur plusieurs virages.
Depuis son dernier Grand Prix en 1993, avant l’élection de Nelson Mandela, la F1 n’a jamais vu ces six couleurs flotter sur un podium.
Le Cap, de son côté, mise sur un tracé urbain dans le quartier de Green Point, près du stade du Mondial-2010 de football, avec en toile de fond l'emblématique Lion's Head plongeant dans l’océan.
Une concurrence féroce avec le Rwanda et le Maroc
La rivalité pourrait ne pas se limiter à Kyalami et au Cap. Le Rwanda, partenaire de clubs comme Arsenal et le PSG et engagé avec la NBA, est un sérieux prétendant.
Face au Rwanda et au Maroc, l'Afrique du Sud peut faire valoir son statut historique, avec le seul champion du monde africain, Jody Scheckter, sacré avec Ferrari en 1979.
La situation politique en République démocratique du Congo, qui fragilise la position du Rwanda, pourrait aussi jouer en faveur de l’Afrique du Sud.