Crédit Photo : Tobias SCHWARZ / AFP
Le Kényan Sabastian Sawe franchit la ligne d’arrivée et remporte la 51e édition du marathon de Berlin, en Allemagne, le 21 septembre 2025.
Le Kenya a brillé aux Mondiaux d’athlétisme de Tokyo avec 11 médailles, terminant 2e derrière les États-Unis. Mais l’euphorie est assombrie par la menace de sanctions de l’Agence mondiale antidopage (AMA) pour "non-conformité". Avec 140 athlètes suspendus, le pays détient le record mondial de cas de dopage. L’AMA a donné trois semaines à l’agence nationale Adak pour se conformer, faute de quoi les Kényans pourraient être exclus des compétitions et perdre l’organisation des Mondiaux 2029 ou 2031.
Le Kenya a confirmé sa suprématie lors des Championnats du monde d’athlétisme à Tokyo, récoltant 11 médailles (7 or, 2 argent, 2 bronze) et se classant deuxième derrière les États-Unis. Mais derrière les podiums, la menace est sérieuse : l’Agence mondiale antidopage (AMA) a mis en garde Nairobi pour
, ouvrant la voie à de possibles sanctions.
Avec environ 140 athlètes actuellement suspendus, dont des figures comme Jemima Sumgong ou Ruth Chepngetich, le pays détient le triste record mondial du nombre de cas de dopage.
"Un problème très sérieux"
"Beaucoup d’athlètes courent pour fuir la pauvreté et soutenir leurs familles, et ils sont prêts à tout pour gagner de l’argent, y compris se doper"
, explique Ibrahim Hussein Kipkemtboi, triple vainqueur du marathon de Boston.
Le journaliste kényan Peter Njenga va plus loin, réclamant une mobilisation nationale:
"Le dopage doit être combattu comme le VIH. Il a grignoté les racines de l’athlétisme kényan".
Face aux soupçons, certains athlètes prennent les devants. Vainqueur du marathon de Berlin dimanche, Sabastian Sawe a demandé de lui-même un contrôle renforcé afin de prouver sa "
À la veille des Mondiaux, l’AMA a fixé un ultimatum à l’Agence antidopage kényane (Adak). Si celle-ci ne se conforme pas au code international d’ici trois semaines, le Kenya pourrait être privé de compétitions internationales et perdre sa candidature à l’organisation des Mondiaux 2029 ou 2031.
Créée en 2016 sous la pression du CIO, l’Adak affirme avoir multiplié les efforts, passant de 400 à 4 000 tests hors compétition en trois ans.
"Nous sommes très satisfaits de nos progrès"
, souligne sa directrice par intérim, Peninah Wahome.
Mais pour Brett Clothier, patron de l’Unité d’intégrité de l’athlétisme (AIU), le compte n’y est pas:
"Alors que les Kényans sont au sommet du sport mondial, leur agence antidopage doit être à ce niveau pour garantir l’intégrité".
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