
Face à la déferlante IA (intelligence artificielle), qui va bousculer des pans entiers de l'économie, les syndicats américains s'organisent pour accompagner les salariés, pousser les entreprises à la transparence et mobiliser les élus, un défi.
Depuis les années 60, l'automatisation a déjà transformé la plupart des industries, avec le plus souvent une contraction des effectifs à la clé.
Mais l'IA dite physique prépare l'arrivée d'une nouvelle génération de robots intelligents, capables de ne plus se cantonner à une série de tâches finies, qui pourrait remplacer encore davantage de cols bleus.
Les Teamsters ont donné priorité à la voie législative, semée d'embûches.
La semaine dernière, son homologue du Colorado a fait de même.
Des textes similaires sont actuellement examinés dans plusieurs autres États, notamment l'Indiana et le Maryland.
"Rater le train"
Mais quelques heures seulement après son investiture, Donald Trump a annulé le décret présidentiel qui servait de base à ces lignes directrices.
Dès novembre 2023, le CWA a mis en ligne un rapport nourri de conseils à ses adhérents, notamment l'inclusion de l'IA dans toute négociation collective d'entreprise. Le syndicat élabore maintenant des kits pédagogiques à destination de ses membres.
Dans ce combat, les deux succès les plus marquants sont à mettre à l'actif des dockers (syndicat ILA), avec un moratoire sur l'automatisation intégrale de certaines opérations portuaires, et des acteurs d'Hollywood (SAG-AFTRA), assurés d'être consultés et rémunérés pour toute création de leur double IA.