
Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, a affirmé samedi qu’Ankara considère toujours la diplomatie comme une voie possible vers un règlement pacifique du conflit en Ukraine, réitérant la volonté de la Türkiye d’accueillir un quatrième cycle de pourparlers, ainsi qu’un éventuel sommet entre dirigeants à Istanbul.
Rappelant le rôle central joué par son pays dans le dialogue entre Moscou et Kiev, Fidan a indiqué que la Türkiye avait déjà accueilli trois séries de négociations et facilité plusieurs échanges de prisonniers.
Fidan a par ailleurs affirmé que son pays travaillera étroitement avec tous les partenaires engagés en faveur d’un système international plus juste, équilibré et représentatif.
Fidan a insisté sur la nécessité de revitaliser un système international plus fort et réformé, fondé sur le partenariat mondial et la synergie. Pour cela, il estime qu’il faut restructurer le système international autour de deux priorités : Réformer les institutions mondiales avec une approche inclusive ; Renforcer la coopération sur la base de la responsabilité régionale.
Il a réitéré la position d’Ankara en faveur d’une structure plus démocratique, notamment au sein du Conseil de sécurité des Nations unies, estimant que les privilèges d’un petit nombre doivent céder la place à un système équitable et représentatif de l’influence mondiale croissante.
"La stabilité ne s’impose pas, elle se construit"
Fidan a souligné que les crises naissent souvent de dynamiques régionales et doivent donc être résolues par des mécanismes de responsabilité locale.
Selon lui, lorsque les nations assument la responsabilité de la paix et de la prospérité dans leur région, le système mondial gagne en crédibilité.Mais il a averti que « lorsque ces mécanismes s’effondrent, lorsque la justice devient sélective et que la reddition de comptes échoue, le prix se paie en souffrances humaines », comme cela se manifeste tragiquement à Gaza.
"Gaza doit être administrée par les Palestiniens"
Sous la direction morale et politique du président Recep Tayyip Erdogan, la Türkiye s’est mobilisée dès le premier jour pour faire cesser le génocide à Gaza et rétablir la justice, a rappelé Fidan, mettant en avant l’initiative d’Ankara visant à former le Groupe de contact OIC–Ligue arabe.
Ce groupe, a-t-il souligné, a permis de sensibiliser la communauté internationale et de remettre en question les approches unilatérales, ouvrant la voie à la reconnaissance de l’État de Palestine.
Fidan a également mentionné la rencontre de septembre à New York entre le président Erdogan, le président américain Donald Trump et les dirigeants de huit pays musulmans, qu’il a qualifiée de moment charnière ayant conduit à l’accord de Sharm el-Sheikh (Égypte).












