
Les négociations entre Airbus Defence and Space et la Türkiye pour la vente d’avions de chasse Eurofighter Typhoon entrent dans leur phase finale, a déclaré le PDG du groupe, Michael Schoellhorn.
Selon lui, les réticences allemandes à l’exportation de ces avions ont été levées. Le nouveau gouvernement de coalition dirigé par le chancelier Friedrich Merz a clairement indiqué qu’il ne s’opposerait pas à la vente. Schoellhorn a souligné:
Les discussions sur le contrôle des exportations en Allemagne appartiennent au passé. Le gouvernement allemand a déclaré très clairement qu’il soutenait l’idée de livrer des Eurofighters à la Türkiye.
La Türkiye, qui dispose de la deuxième armée la plus importante de l’OTAN, souhaite acquérir ces avions multirôles produits conjointement par le Royaume-Uni, l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne.
Mais depuis la prise de fonction du chancelier Merz en mai, la politique a changé : les Conservateurs défendent le renforcement de l’industrie de défense européenne et des capacités de l’OTAN.
Une coopération à long terme
Schoellhorn a précisé que cet accord pourrait ouvrir la voie à une coopération durable avec la Türkiye pour le développement de modèles plus avancés intégrant de nouvelles technologies. En évoquant la future interaction entre pilotes humains et drones autonomes, il a expliqué:
Eurofighter n’est pas seulement un avion. C’est un système, avec un ensemble d’armes et une connectivité croissante. Des solutions de coopération homme-machine vont émerger.
Schoellhorn, ancien pilote d’hélicoptère militaire, a salué les progrès de l’industrie aérospatiale turque, notamment les Turkish Aerospace Industries (TAI). Il a déclaré:
J’ai pu constater par moi-même les compétences de l’industrie turque. C’est un atout considérable.
"L’Europe ne peut pas dépendre uniquement des États-Unis"
Schoellhorn, à la tête d’Airbus Defence and Space depuis 2021, a souligné la nécessité pour l’Europe d’accroître ses dépenses de défense et de renforcer la coopération stratégique. Il a affirmé:
Les gouvernements européens ont compris qu’ils ne pouvaient pas dépendre uniquement des États-Unis pour leur sécurité. L’Europe doit intensifier ses efforts, et c’est en cours.
Tout en notant une hausse des budgets de défense, il a estimé qu’une coordination accrue était nécessaire pour définir les priorités stratégiques. Il a conclut:
On ne peut pas rattraper en quelques années ce qui n’a pas été fait depuis trois décennies, mais nous sommes sur la bonne voie.









