L’homme le plus riche du monde, Elon Musk, a joué un rôle important dans l’élection de Trump à la présidence en 2024, en dépensant 250 millions de dollars pendant la campagne. En retour, Trump a instauré pour Musk un ministère consultatif nommé “Ministère de l’Efficacité Gouvernementale (DOGE)”. Musk affirmait qu’une réduction de “2 000 milliards de dollars” dans le “budget fédéral” permettrait de combler les déficits budgétaires. Cet objectif a ensuite été revu à la baisse à 1 000 milliards de dollars. Selon les informations relayées dans les médias américains, Musk n’a pu réaliser qu’une coupe budgétaire de 175 milliards de dollars. Certains commentateurs estiment que le chiffre réel est bien plus bas.
Musk s’opposait également aux lourds droits de douane imposés sur les importations en provenance de l’Union européenne et de la Chine. Après avoir exprimé sa déception quant au gigantesque projet de budget adopté à la Chambre des représentants avec seulement une voix d’écart, Musk a annoncé sa démission de la présidence du “DOGE”.
Le premier mur contre lequel Musk s’est heurté fut le “Complexe militaro-industriel”. Il n’a pas apprécié que le budget militaire soit porté à 1 000 milliards de dollars. Ses opinions critiques sur les technologies militaires prisées par le Pentagone lui ont attiré les foudres. Pourtant, le pouvoir du “complexe” s’est avéré dominant.
La “coalition Trump” était une alliance de groupes différents et d’intérêts divergents. L’un de ses composants était la nouvelle classe technologique, dans laquelle Musk occupait une place importante. Les divergences d’intérêts poussent aujourd’hui ces composants vers la désunion. Une autre division concerne la “Federalist Society”, une organisation de juristes conservateurs qui contrôle le vivier judiciaire fédéral des gouvernements de droite.
La “Federalist Society” a longtemps été dirigée par Leonard Leo, un catholique conservateur. Leo a joué un rôle clé dans la nomination de trois juges catholiques à la Cour suprême durant le premier mandat de Trump. Grâce à ces nominations, les conservateurs ont obtenu la majorité au sein de la Cour, ce qui a permis de retirer le droit à l’avortement de la Constitution.
Lorsque Trump a imposé de lourds droits de douane sur les importations en provenance de la Chine et d’autres pays, une organisation nommée “Nouvelle Alliance pour les Libertés Civiles (NCLA)” a intenté un procès contre lui au nom d’une entreprise basée en Floride. Ce procès, ouvert en avril 2025, ainsi que d’autres procès dans différents États, ont été portés devant la “Cour américaine du commerce international”. Parmi les soutiens financiers de la “NCLA” figurent le milliardaire homme d’affaires Charles Koch, l’un des principaux donateurs des Républicains, ainsi que Leonard Leo. Après cette affaire, on dit que Trump s’est éloigné de la “Federalist Society” et de Leonard Leo.
La semaine dernière, la “Cour américaine du commerce international (UTM)”, composée de trois juges, a statué que Trump n’avait pas le pouvoir d’augmenter les droits de douane. L’administration Trump a fait appel de cette décision. La cour d’appel a temporairement suspendu la décision de l’UTM.
Ce qui a mis Trump hors de lui, c’est qu’un des juges de l’“UTM” avait des liens avec la “Federalist Society”. Pire encore, c’est Trump lui-même qui l’avait nommé pendant son premier mandat, sur la recommandation de la Federalist Society. En effet, dans une publication sur les réseaux sociaux, Trump a directement visé la “Federalist Society” et Leonard Leo. Il reconnaissait également avoir collaboré avec la Federalist Society et Leo pour les nominations judiciaires de son premier mandat.
Trump, soulignant que Leo se vantait de contrôler les juges fédéraux et ceux de la Cour suprême, disait : “J’espère que ce n’est pas vrai, et je n’y crois pas !” Il exprimait également sa profonde déception à l’égard de la Federalist Society en raison de ses mauvais conseils pour les nominations judiciaires, déclarant : “C’est quelque chose dont il ne faut pas oublier !”
Stephen Miller, le conseiller de Trump, qualifiant la décision de l’UTM de “coup d’État judiciaire”, a annoncé : “Nous n’utiliserons plus la Federalist Society pour les nominations judiciaires”, envoyant ainsi un message clair. Lorsque l’affaire des droits de douane arrivera à la “Cour suprême”, le pouvoir de Leo sera mis à l’épreuve.
En 2022, l’homme d’affaires juif Barre Seid a fait don de 1,6 milliard de dollars à la “Marble Freedom Trust”, fondée par Leonard Leo. Un article publié dans le journal israélien basé à Jérusalem “Times of Israel” avait pour titre : “Un donateur pro-israélien secret a donné 1,6 milliard de dollars à une organisation conservatrice”. L’article soulignait que Seid avait fortement financé la “Marble Freedom Trust”, qui a joué un rôle dans la prise de majorité par les conservateurs à la Cour suprême américaine.
Selon des informations relayées par les médias américains, Barre Seid, étiqueté comme “libertarien de droite”, utilise depuis les années 1980 sa fortune personnelle pour financer une série de causes conservatrices et libertariennes, incluant des think tanks conservateurs et des instituts d’économie néolibérale. On comprend ainsi pourquoi la “Nouvelle Alliance pour les Libertés Civiles” a déclaré la guerre aux droits de douane.
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