Le plan d'Israël visant à vider Gaza des Palestiniens est également soutenu par le président américain Trump. Trump affirme qu'après l'évacuation de Gaza par Israël, celle-ci sera remise aux États-Unis, et que les États-Unis transformeront Gaza en la "Riviera du Moyen-Orient". La vision qui considère Gaza, territoire palestinien, comme un bien immobilier touristique à vendre envoie au monde entier un message qui s'apparente aux "lois de la jungle".
Trump va jusqu’à dire que les Palestiniens seront "heureux" s’ils quittent leur terre natale. Lors de son premier mandat, Trump avait accroché sur le mur de son bureau à la Maison-Blanche un portrait d'Andrew Jackson, ancien président des États-Unis. Il voulait ainsi envoyer un message sur son intention de suivre des "politiques jacksoniennes". L'un des actes les plus infâmes de Jackson dans l'histoire fut d'expulser les Amérindiens de leurs terres, malgré les décisions contraires de la Cour suprême.
En 1830, Jackson avait signé la loi sur le déplacement forcé des Indiens ("Indian Removal Act"), qui chassa les peuples amérindiens vivant à l’est du fleuve Mississippi. Les colons européens blancs avaient jeté leur dévolu sur les terres fertiles des Amérindiens pour la culture du coton, et Jackson s’empressa d’exaucer leur souhait.
Le célèbre penseur politique français Alexis de Tocqueville fut témoin de cette injustice en décembre 1831, un jour glacial d’hiver, alors qu'il voyait les Amérindiens démunis et sans défense traverser le fleuve Mississippi partiellement gelé. Ce spectacle le laissa figé de dégoût. Cinq tribus indiennes furent forcées de quitter leurs foyers et de parcourir environ 1 300 kilomètres pour être exilées en Oklahoma. Dans son ouvrage *De la démocratie en Amérique*, Tocqueville qualifia ce voyage maudit de "mal absolu, irréparable". Des milliers d’Amérindiens moururent de maladie et de froid au cours de cette longue marche, connue sous le nom de "Piste des larmes" (*Trail of Tears*).
En 1835, dans une circulaire adressée à une tribu amérindienne, le président Andrew Jackson utilisait à la fois un langage paternaliste et menaçant. Il appelait les Amérindiens à accepter leur expulsion et à se déplacer pacifiquement vers l’ouest. Jackson déclarait : "Les conditions, que les lois humaines ne peuvent contrôler, rendent impossible votre développement au sein d'une société civilisée… Il ne vous reste qu'une seule option : partir vers l’ouest." Il terminait son discours par une menace : "Le destin de vos femmes et de vos enfants, celui de votre peuple, pour les générations les plus lointaines, dépend de cette décision."
Vous avez sans doute remarqué la similitude entre les déclarations de Trump sur l'évacuation de Gaza et celles de Jackson, prononcées il y a 195 ans à l’égard des Amérindiens.
Voyez l'impudence des génocidaires sionistes qui mènent une guerre ouverte contre l'ONU et ses institutions ! L’ambassadeur israélien auprès des Nations Unies, Danny Danon, a évoqué le projet de Trump concernant la "Gaza/Riviera" et déclaré : "Beaucoup de personnes à Gaza préféreraient partir et recommencer une nouvelle vie ailleurs si on leur en offrait la possibilité."
Trump prétend que l’évacuation de Gaza serait dans l’intérêt des Palestiniens. Mais en insinuant ce qui pourrait leur arriver s’ils refusaient de partir, il encourage Israël à poursuivre son génocide. Trump utilise le "glaive israélien" pour transformer Gaza en une "Riviera".
Trump a également mis fin à la contribution financière des États-Unis à l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA). Biden avait déjà suspendu ces aides jusqu’en mars à la demande d’Israël, mais Trump est allé plus loin en les supprimant indéfiniment. Il a également retiré les États-Unis du Conseil des droits de l’homme de l’ONU en raison de décisions jugées défavorables à Israël.
Par ailleurs, Trump a signé un décret imposant des sanctions aux membres de la Cour pénale internationale qui avaient émis des mandats d’arrêt contre Netanyahu et l’ancien ministre de la Défense Yoav Galant. Dans ce décret, Trump qualifie les États-Unis et Israël de "démocraties aux armées rigoureusement respectueuses du droit de la guerre". Il prétend que les États-Unis maintiennent leur engagement envers la responsabilité et le développement pacifique de l'ordre international. Mais une question s’impose : qu’est-ce qu’Israël devrait encore faire pour mériter une sanction ? Trump n’a pas de réponse à cette question.
Selon certaines informations non confirmées, les États-Unis s'apprêteraient à fournir à Israël des bombes de 11 000 kilos. Ces bombes, qualifiées de "mère de toutes les bombes", n'ont jamais été vendues à aucun pays jusqu’à présent. Comment Trump, qui signe toutes ces décisions en un clin d'œil sans se soucier du peuple américain, pourrait-il adopter une politique favorable aux Palestiniens ?
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