Le Déluge d’Al-Aqsa a changé le monde en deux ans

13:388/10/2025, mercredi
MAJ: 8/10/2025, mercredi
Yasin Aktay

Le 7 octobre marque deux visages d’une même réalité. D’un côté, celui du régime sioniste israélien déployant toute sa barbarie, foulant aux pieds les principes les plus élémentaires de l’humanité, de la morale et du droit. En deux ans d’agression ininterrompue, Israël a massacré plus de 66 000 civils — pour la plupart des enfants, des femmes et des personnes âgées — prouvant par ses propres crimes qu’il représente aujourd’hui une menace pour le monde entier. Mais le 7 octobre, c’est aussi l’effondrement

Le 7 octobre marque deux visages d’une même réalité. D’un côté, celui du régime sioniste israélien déployant toute sa barbarie, foulant aux pieds les principes les plus élémentaires de l’humanité, de la morale et du droit. En deux ans d’agression ininterrompue, Israël a massacré plus de 66 000 civils — pour la plupart des enfants, des femmes et des personnes âgées — prouvant par ses propres crimes qu’il représente aujourd’hui une menace pour le monde entier.


Mais le 7 octobre, c’est aussi l’effondrement total du mythe de la
"sécurité israélienne"
, en à peine cinq heures. Ce jour-là, la croyance en la supériorité de la haute technologie, du renseignement et de la puissance militaire s’est désintégrée face à la détermination d’hommes courageux armés de moyens rudimentaires.

Depuis, deux années se sont écoulées : deux années d’un affrontement entre, d’un côté, une force animée par la rage et la cruauté, et de l’autre, un peuple ne disposant que de son courage et de son intelligence. Ce conflit asymétrique, s’il semble militairement favorable à Israël, révèle en réalité un inversement des équilibres :
la supériorité morale, intellectuelle, diplomatique et spirituelle penche nettement du côté du Hamas.

Le renversement moral et politique mondial


Plus le temps passe, plus cette asymétrie se creuse. Israël s’enfonce dans la brutalité, la folie et la perte de toute légitimité. Ses destructions, ses blocus, ses famines organisées et ses massacres l’ont discrédité aux yeux du monde entier. Même la propagande victimaire qu’il utilisait autrefois a cessé de fonctionner : désormais, c’est son agression qui choque, son discours qui ne convainc plus.


La sympathie qu’il suscitait s’est transformée en rejet. L’État comme ses citoyens sont devenus objets de haine et de dégoût. Aujourd’hui, Israël est perçu à l’échelle mondiale comme un fléau pour l’humanité.
Les décennies de propagande culturelle, politique, littéraire, philosophique et scientifique qu’il avait semées se retournent contre lui.
Ce que l’Occident appelait
"le droit du sionisme"
, présenté comme une réparation du génocide, apparaît désormais pour ce qu’il est :
un système d’oppression raciale et coloniale.

Une conscience planétaire s’est éveillée : le problème n’est pas
"la question palestinienne"
, mais bien Israël lui-même. Même aux États-Unis, le socle de soutien inébranlable s’est fissuré. Le peuple américain commence à demander pourquoi ses impôts financent un régime criminel et irresponsable.

Pendant ce temps, le Hamas, par sa discipline, sa résistance et son sens moral, s’est imposé comme un acteur global du combat pour la liberté. Sa lutte, menée avec des moyens dérisoires mais une foi inébranlable, a transformé la cause palestinienne : d’un combat local pour la survie d’un peuple, elle est devenue le symbole universel de toutes les luttes d’émancipation.


Un bilan historique et spirituel


Deux ans après le Déluge d’Al-Aqsa, le bilan est lourd : des dizaines de milliers de martyrs et une Gaza presque entièrement détruite. Certains demandent encore :
"Tout cela en valait-il la peine ?"
Ces voix ignorent la réalité vécue par le peuple de Gaza, sa conscience du sacrifice et sa compréhension spirituelle de la victoire.

Comme l’a toujours rappelé le porte-parole du Hamas, Abou Ubeida :
"C’est un jihad — la victoire ou le martyre.
" Ces deux aboutissements font partie du calcul. Mourir pour sa cause n’est pas une perte :
c’est l’ultime preuve de dignité.

Yahya Sinwar l’avait dit :
"Le plus beau cadeau que mes ennemis puissent me faire, c’est de me martyriser."
Son assassinat a fait de lui le symbole de toutes les luttes de libération à venir.

Les dirigeants du Hamas, tombés en première ligne avec leurs combattants, ont prouvé la sincérité de leur engagement. Et malgré leurs morts, le mouvement n’a pas disparu, il s’est enraciné.


La fin d’un cycle historique


Le 7 octobre correspond, presque jour pour jour, au 6 octobre de la guerre du Kippour, il y a cinquante ans. À l’époque, Israël avait construit son mythe de puissance après une attaque éclair contre l’Égypte et la Syrie — un succès dû non pas à son courage, mais à la trahison achetée au sein des armées arabes.


Aujourd’hui, c’est l’inverse : un mouvement irrégulier, sans armée régulière, a pulvérisé ce mythe avec des armes simples et une volonté de fer.
Le Déluge d’Al-Aqsa a brisé la légende.

En deux ans, malgré un prix humain énorme, le Hamas a transformé la cause palestinienne en cause universelle. Le monde a basculé : Israël a perdu sa position morale et stratégique, et l’Occident, derrière ses discours sur les
"droits humains"
et la
"démocratie",
a révélé son hypocrisie raciste.

Cette révélation est en soi une victoire. Aujourd’hui, ceux qui marchent pour la Palestine marchent aussi pour leur propre liberté. Par son sacrifice, le peuple de Gaza a transmis au monde entier le message le plus noble de l’islam : la dignité humaine comme essence de la foi.


Quoi qu’en disent les sceptiques, obtenir de tels résultats avec si peu de moyens constitue une victoire sans précédent — un triomphe moral et spirituel inégalé.

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