
La Commission européenne a infligé vendredi une amende de 2,95 milliards d’euros à Google pour abus de position dominante dans le secteur de la publicité en ligne (Adtech).
Une décision majeure, qui a immédiatement suscité la colère du président américain Donald Trump, lequel a promis des représailles commerciales contre l’Union européenne (UE).
Google contestera la décision
La menace de Trump: droits de douane punitifs
Une pression transatlantique accrue
Cette décision européenne intervient alors même que le gouvernement américain avait lui-même réclamé en mai devant une cour fédérale en Virginie une scission des activités publicitaires de Google, jugées monopolistiques. Si la justice américaine doit encore trancher ce dossier, la Commission européenne a choisi pour l’instant de ne pas imposer de démantèlement, tout en laissant la porte ouverte à de futures mesures.
Une semaine noire pour Google
L’amende européenne s’ajoute à une série de revers judiciaires pour la filiale d’Alphabet:
- 425,7 millions de dollars de dommages accordés mercredi à près de 100 millions d’utilisateurs aux États-Unis pour atteinte à la vie privée;
- une amende record de 325 millions d’euros infligée le même jour par la Cnil en France pour des manquements en matière de cookies et de publicité ciblée.
Dans le passé, Bruxelles avait déjà sanctionné Google : 4,1 milliards d’euros en 2018 pour Android et 2,4 milliards d’euros en 2017 pour abus sur les comparateurs de prix.