
L’ancien directeur général de Lafarge Cement Syria (LCS), la filiale syrienne du groupe français Lafarge, Frédéric Jolibois, a déclaré que la Direction générale de la Sécurité extérieure (DGSE) avait pris contact avec lui pour recruter d’anciens employés de l’entreprise comme informateurs.
L’audience de mercredi s’est penchée sur les conditions dans lesquelles les employés de l’usine de ciment du groupe en Syrie ont été évacués.
Il a rapporté qu’un employé avait signalé à sa hiérarchie, le 19 septembre 2014, que l’usine devait être immédiatement évacuée, et qu’après l’attaque de Daech le même jour, ils avaient perdu le contrôle du site.
"La DGSE m’a contacté pour recruter d’anciens employés comme informateurs"
Indiquant avoir été en contact avec trois agents de la DGSE situés dans deux pays distincts du Moyen-Orient, Jolibois a déclaré:
La DGSE m’a même contacté pour recruter d’anciens employés comme informateurs.
"L’AA avait publié des documents prouvant que Lafarge finançait Daech"
Le 7 septembre 2021, l’Agence Anadolu (AA) avait publié des documents prouvant que la société française Lafarge avait financé l’organisation terroriste Daech avec la connaissance des services de renseignement français, des révélations qui avaient eu un large écho mondial.
Le 16 octobre 2024, les trois juges d’instruction chargés du dossier avaient ordonné le renvoi de Lafarge et de quatre anciens dirigeants du groupe devant la justice pour avoir financé une organisation terroriste et violé l’embargo de l’Union européenne interdisant tout lien financier ou commercial avec des groupes terroristes, dont Daech.









