
Lors du procès intenté contre le cimentier français Lafarge à Paris pour "financement d'une organisation terroriste", la cour a examiné les relations entre l'entreprise et les services de renseignement français.
Le témoin a expliqué qu'il travaillait au sein du département de lutte contre le terrorisme de la DGSI, où ils surveillaient les personnes quittant la France pour rejoindre des organisations terroristes en Syrie.
"L’existence de nombreuses réunions entre Veillard et la DGSI"
L'avocate de Christian Herrault, ancien directeur adjoint de Lafarge chargé des opérations entre 2012 et 2015, Solange Doumic, a rappelé que lors de l'enquête, les services de renseignement français avaient demandé la levée du secret sur différents documents liés à l'affaire Lafarge.
Le prévenu jordanien Ahmad Al Jaloudi, qui a travaillé comme agent de sécurité chez Lafarge en 2013-2014, a déclaré avoir été informé dès septembre 2013 que l'organisation terroriste Daech contrôlait des points de contrôle en Syrie.
La presse publié des documents prouvant que Lafarge a financé Daech
Le 7 septembre 2021, l'Agence Anadolu (AA) a publié des documents prouvant que la société française Lafarge a financé l'organisation terroriste Daech à la connaissance des services de renseignement français, documents qui ont eu un large écho dans le monde entier.
Les trois juges d'instruction chargés de l'enquête avaient décidé, le 16 octobre 2024, de renvoyer le groupe Lafarge et quatre anciens dirigeants de l'entreprise devant le tribunal correctionnel pour avoir financé une organisation terroriste et enfreint l'embargo de l'Union européenne interdisant toute relation financière et commerciale avec des organisations terroristes, dont Daech.









