
Le Brent s’échange à 68,20$ le baril, après une légère baisse de 0,2 %. La reprise prochaine des exportations de pétrole du Nord de l'Irak, suspendues depuis 2023, limite la chute des prix, tandis que la baisse des stocks commerciaux américains de pétrole et d’essence renforce le marché. Les analystes soulignent que la remise en service du pipeline du pétrole nord-irakien exerce une pression à la baisse, malgré l’incertitude sur la demande et les inquiétudes liées à l’offre.
Le Brent s'échangeait à 68,20 dollars le baril sur les marchés internationaux. Après avoir atteint 68,54 dollars hier, le prix a clôturé la journée à 68,35 dollars. Aujourd’hui à 09h10, il a légèrement baissé de 0,2 %. Dans le même temps, le West Texas Intermediate (WTI) se négociait à 64,55 dollars le baril.
Le recul limité des prix du pétrole s'explique par la reprise prochaine des exportations du Nord de l'Irak et la baisse des stocks de pétrole aux États-Unis. Le ministère des Ressources naturelles de l'administration kurde du nord de l'Irak a indiqué que toutes les responsabilités pour le lancement des exportations étaient remplies et que les accords avaient été conclus avec toutes les entreprises locales et étrangères, sauf une. Les documents nécessaires ont été transmis au ministère irakien du Pétrole.
Le Premier ministre de l'administration kurde du Nord de l'Irak, Mesrur Barzani, avait critiqué cette suspension le 25 juin dernier, dénonçant la décision liée au procès engagé par le gouvernement central. Selon les analystes, la remise en service du pipeline de l’IKBY exerce une pression sur les prix malgré les inquiétudes persistantes sur l’excès d’offre et l’incertitude de la demande.
Baisse des stocks américains
Aux États-Unis, selon l’EIA, les stocks commerciaux de pétrole ont diminué d’environ 600 000 barils la semaine dernière, s’établissant à 414,8 millions, alors que le marché anticipait une hausse de 800 000 barils. Les stocks stratégiques, hors commercial, ont augmenté de 200 000 barils pour atteindre 406 millions. Les stocks d’essence ont chuté d’environ 1,1 million de barils, à 216,6 millions.
Daniel Hynes, stratège principal en matières premières à la Banque d’Australie et de Nouvelle-Zélande, souligne que cette baisse est la plus importante depuis janvier et attire l’attention sur le recul des stocks d’essence et de produits pétroliers.
Techniquement, le Brent pourrait rencontrer une résistance à 68,90 dollars et un support à 65,27 dollars.