Le secteur aérien de l'Inde offre des perspectives "exceptionnelles" au-delà de la récente commande géante d'Air India, a estimé jeudi le ministre français de l'Economie Bruno Le Maire, évoquant un nouveau contrat potentiel de "centaines d'aéronefs" d'Airbus via la compagnie IndiGo.
Air India, récemment privatisée, a passé le 14 février la plus importante commande de l'histoire de l'aviation commerciale mondiale: 470 appareils, 250 Airbus et 220 Boeing.
Ce contrat géant pourrait être prochainement suivi d'un autre de la part d'IndiGo, low-cost qui détient plus de 50% du marché aérien de l'Inde, a affirmé M. Le Maire à des journalistes lors d'une escale à New Delhi sur le chemin d'une réunion du G20 à Bangalore.
Airbus s'est refusé à tout commentaire.
IndiGo est déjà l'un de ses plus gros clients: la compagnie exploite 346 appareils issus des usines de l'avionneur européen et doit encore s'en faire livrer la bagatelle de 488.
L'Inde représente le troisième marché du transport aérien au monde et, selon les prévisions d'Airbus, son trafic aérien devrait connaître une croissance annuelle moyenne de 6,6% au cours des deux prochaines décennies, un rythme presque deux fois plus élevé que la moyenne mondiale.
Le marché indien devrait ainsi être multiplié par quatre d'ici à 2041 pour atteindre 641 millions de personnes, selon les prévisions de l'avionneur européen. Les compagnies indiennes devraient elles commander entre 1.500 et 1.700 nouveaux appareils au cours des deux prochaines années, selon une récente note d'analyse du Centre pour l'aviation (CAPA).
Nous avons donc là, sur ce secteur particulier, des perspectives qui sont tout simplement exceptionnelles pour les champions de cette activité.
Citant, au-delà d'Airbus, le motoriste Safran et le Groupe ADP, gestionnaire des aéroports de Paris qui a pris en 2020 une participation de 49% dans GMR Airports (aéroports de New Delhi, Hyderabad et Goa).