L'Allemagne a procédé, ce week-end, à la mise à l'arrêt de ses derniers réacteurs nucléaires, mettant ainsi fin à plus de 60 ans d'ère atomique dans le pays.
Les centrales nucléaires d'Isar 2 en Bavière, d'Emsland en Basse-Saxe et de Neckarwestheim 2 dans le Bade-Wurtemberg ont été mises à l'arrêt dans la nuit de samedi à dimanche, selon les entreprises énergétiques RWE, PreussenElektra et EnBW.
À la suite de la catastrophe nucléaire de Fukushima au Japon, la plus grande économie de l'UE avait décidé, en 2011, de renoncer progressivement à l'énergie nucléaire, mais les industries allemandes et les partis d'opposition ont récemment demandé une prolongation de la durée d'exploitation des centrales.
L’Association des chambres allemandes de l'industrie et du commerce (DIHK) a averti, la semaine dernière, que le pays pourrait être confronté à des pénuries d'approvisionnement en énergie et à des hausses de prix dans les mois à venir en raison de la sortie du nucléaire.
Le ministre de l'économie et de l’environnement, Robert Habeck, a pour sa part affirmé que l'approvisionnement en énergie resterait assuré après l'abandon de l'énergie nucléaire.
Le parti social-démocrate du chancelier Scholz et le parti des Verts, son partenaire de coalition, soutiennent depuis longtemps la sortie du nucléaire et encouragent la transition de l'Allemagne vers les énergies renouvelables.
Leur troisième partenaire de coalition, le parti libéral-démocrate (FDP), est resté réticent mais n'a pas bloqué le plan, 65 % des électeurs du FDP étant opposés à l'abandon du nucléaire.