Bande de Gaza: des sociétés des journalistes françaises demandent l'évacuation de leurs collaborateurs

09:1524/05/2025, Saturday
AA
Des personnes en deuil font leurs adieux au journaliste palestinien Hassan Aslih, tué à l'aube lors d'une frappe israélienne qui a touché le bâtiment de chirurgie de l'hôpital Nasser, lors de sa procession funéraire à Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 13 mai 2025. L'armée israélienne a déclaré avoir frappé un hôpital de Gaza "abritant des militants du Hamas" lors d'un raid le 13 mai qui, selon le groupe palestinien, a tué le journaliste qui avait été blessé lors d'une attaque israélienne le mois dernier, ainsi qu'un certain nombre de civils.
Crédit Photo : Eyad BABA / AFP
Des personnes en deuil font leurs adieux au journaliste palestinien Hassan Aslih, tué à l'aube lors d'une frappe israélienne qui a touché le bâtiment de chirurgie de l'hôpital Nasser, lors de sa procession funéraire à Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 13 mai 2025. L'armée israélienne a déclaré avoir frappé un hôpital de Gaza "abritant des militants du Hamas" lors d'un raid le 13 mai qui, selon le groupe palestinien, a tué le journaliste qui avait été blessé lors d'une attaque israélienne le mois dernier, ainsi qu'un certain nombre de civils.

Une vingtaine de sociétés des journalistes françaises (SDJ), ont exigé vendredi l'évacuation des collaborateurs des médias français dans la bande de Gaza, qu'ils jugent ‘'en danger de mort'' en raison de la guerre génocidaire menée par l'armée israélienne depuis plus de 19 mois dans l'enclave palestinienne.

Dans une tribune publiée sur les réseaux sociaux et consultée par Anadolu, les SDJ appellent
"les autorités françaises à tout mettre en œuvre pour que nos collaborateurs et leurs proches soient évacués et à les mettre hors de danger''.

Il est question des
"journalistes, fixeurs, chauffeurs''
gazaouis qui collaborent avec des médias français, dont France 24, RFI (deux médias du groupe France Médias Monde, la branche de l'audiovisuel public français tournée vers l'international) ou encore Le Monde.

La tribune a été signée par d'autres SDJ, dont celle d'Arte, de BFMTV, des Échos, du Figaro, de Libération, du Monde, de Médiapart ou encore de la rédaction nationale de France Télévisions.


"Aujourd'hui, alors que le gouvernement de Benyamin Netanyahu veut prendre le contrôle de toute la bande de Gaza, nos collègues et leurs familles sont en danger de mort'',
soulignent les signataires.

"Ils s'appellent Rami El Meghari, Hassan Jaber, Kamal Abu Shabab, Fadi Hossam... Depuis des années, ils collaborent avec des médias français, ce sont nos collègues, nos amis. Sans eux, Gaza serait un trou noir de l'information'',
expliquent-ils.

"Depuis (…) le début de l'offensive israélienne, plus de 200 de nos confrères et consœurs gazaouis ont péri, selon les chiffres du Haut-Commissariat aux droits de l'Homme des Nations unies'',
rappellent ces SDJ.

Saskia Kluit, la rapporteur(e) de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE) sur la situation humanitaire à Gaza, a déclaré ce vendredi que le
"blocus total''
concernant
"les fournitures humanitaires essentielles depuis le 2 mars''
; le confinement de la population palestinienne de la bande de Gaza
"dans un espace qui ne cesse de rétrécir''
; l'absence de sécurité dans les zones dites
"de sécurité'',
"tout cela, combiné aux déclarations des membres du gouvernement israélien à l'égard des Gazaouis, rend très difficile d'ignorer que ces actes vont dans le sens d'un nettoyage ethnique et d'un génocide''.

Selon le dernier bilan de la guerre génocidaire israélienne communiqué par le ministère de la santé de Gaza, 53 822 Palestiniens ont été tués et 122 382 autres ont été blessés depuis le 7 octobre 2023.


À lire également :









#Bande de Gaza
#évacuation de leurs collaborateurs
#sociétés des journalistes françaises
#guerre
#génocide