La chaîne 13 israélienne a déclaré lundi, que le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, et le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, avaient menacé de quitter le gouvernement israélien dans le cas d'un éventuel accord avec le Hamas prévoyant la libération de dizaines de prisonniers Palestiniens reconnus coupables de meurtres d'Israéliens.
Selon la même source, la majorité absolue des ministres du cabinet (le mini-conseil ministériel politique et sécuritaire) et du gouvernement approuvent le cadre général de l'accord. La chaîne 13 a aussi affirmé:
Mais il semble que le Premier ministre Benyamin Netanyahu n'ait pas encore pris de décision sur cette question.
Les points de discorde sont nombreux entre Israël et le Hamas, selon la chaîne 13, car le mouvement palestinien exige des garanties de la part de la Russie et de la Türkiye pour tout accord concluant, ainsi que du Qatar et de l'Égypte, qui ont joué le rôle de médiateur dans les négociations jusqu'à présent, une demande réfutée par Israël.
Dans la nuit du dimanche au lundi, le cabinet israélien a autorisé la délégation israélienne présidée par le chef du Mossad, arrivée lundi soir au Qatar, à mener des négociations pour un nouvel accord d'échange de prisonniers.
Tel Aviv estime qu'il y a environ 134 prisonniers israéliens à Gaza, alors qu'elle détient au moins 8 800 Palestiniens dans ses geôles, selon des sources officielles des deux parties.
Une trêve a prévalu entre le Hamas et Israël pendant une semaine, du 24 novembre au 1ᵉʳ décembre 2023, donnant lieu à un cessez-le-feu, à des échanges de prisonniers et à l'entrée d'une aide humanitaire très limitée à Gaza, grâce à une médiation du Qatar de l'Égypte et des États-Unis.
Pour la première fois depuis sa création en 1948, Israël est accusé de génocide devant la Cour internationale de Justice (CIJ), la plus haute instance judiciaire des Nations Unies, à cause de ses opérations militaires à Gaza. Un arrêt rendu en janvier par la CIJ a ordonné à Tel-Aviv de prévenir la réalisation d'actes susceptibles d'être considérés comme génocidaires et de prendre des mesures pour garantir l'acheminement de l'aide humanitaire aux civils de Gaza.