Ben-Gvir et Smotrich menacent de quitter le gouvernement israélien en cas d'accord avec le Hamas

13:3619/03/2024, mardi
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Le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir (G) et le ministre des Finances, Bezalel Smotrich (D).
Crédit Photo : MAYA ALLERUZZO / AFP / Archive
Le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir (G) et le ministre des Finances, Bezalel Smotrich (D).

La chaîne 13 israélienne a déclaré lundi, que le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, et le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, avaient menacé de quitter le gouvernement israélien dans le cas d'un éventuel accord avec le Hamas prévoyant la libération de dizaines de prisonniers Palestiniens reconnus coupables de meurtres d'Israéliens.

La chaîne privée a déclaré:
"À la suite du départ de la délégation israélienne au Qatar pour discuter du projet de libération des personnes kidnappées, Ben-Gvir et Smotrich ont déclaré, lors d'entretiens à huis clos, que si des dizaines de détenus avec du sang sur les mains étaient libérés, nous ne resterions pas au gouvernement".

Le média a indiqué que l'éventuel accord bénéficie d'un très large soutien, notamment du chef du Mossad, David Barnea, du chef du Shin Bet (Service général de sécurité), Ronen Bar, et du coordinateur des prisonniers et des personnes disparues, Nitzan Alon.

Selon la même source, la majorité absolue des ministres du cabinet (le mini-conseil ministériel politique et sécuritaire) et du gouvernement approuvent le cadre général de l'accord. La chaîne 13 a aussi affirmé:


Mais il semble que le Premier ministre Benyamin Netanyahu n'ait pas encore pris de décision sur cette question.

L'un des ministres qui ont assisté à la réunion du cabinet israélien (que la chaîne 13 n'a pas nommé), a déclaré qu'
"à l'exception de Ben-Gvir et peut-être de Smotrich, on ne s'attend pas à ce qu'il y ait une opposition au sein du cabinet à un accord d'échange lorsqu'il sera proposé".

Les points de discorde sont nombreux entre Israël et le Hamas, selon la chaîne 13, car le mouvement palestinien exige des garanties de la part de la Russie et de la Türkiye pour tout accord concluant, ainsi que du Qatar et de l'Égypte, qui ont joué le rôle de médiateur dans les négociations jusqu'à présent, une demande réfutée par Israël.


En outre, le Hamas exige la libération de l'ensemble des 48 prisonniers libérés dans le cadre de "l'accord Shalit", avant d'être à nouveau arrêtés par Israël, qui a exprimé la volonté de libérer seulement une partie de ces prisonniers et non pas la totalité, selon la même source.

Dans la nuit du dimanche au lundi, le cabinet israélien a autorisé la délégation israélienne présidée par le chef du Mossad, arrivée lundi soir au Qatar, à mener des négociations pour un nouvel accord d'échange de prisonniers.


Tel Aviv estime qu'il y a environ 134 prisonniers israéliens à Gaza, alors qu'elle détient au moins 8 800 Palestiniens dans ses geôles, selon des sources officielles des deux parties.


Une trêve a prévalu entre le Hamas et Israël pendant une semaine, du 24 novembre au 1ᵉʳ décembre 2023, donnant lieu à un cessez-le-feu, à des échanges de prisonniers et à l'entrée d'une aide humanitaire très limitée à Gaza, grâce à une médiation du Qatar de l'Égypte et des États-Unis.


Israël a lancé une offensive meurtrière contre la bande de Gaza à la suite d'une attaque du Hamas contre l'État hébreu, le 7 octobre 2023. Les bombardements israéliens qui ont suivi l'opération du mouvement de résistance palestinien ont tué et blessé plusieurs milliers de Palestiniens, provoquant d'énormes destructions et une pénurie de produits de première nécessité.

Pour la première fois depuis sa création en 1948, Israël est accusé de génocide devant la Cour internationale de Justice (CIJ), la plus haute instance judiciaire des Nations Unies, à cause de ses opérations militaires à Gaza. Un arrêt rendu en janvier par la CIJ a ordonné à Tel-Aviv de prévenir la réalisation d'actes susceptibles d'être considérés comme génocidaires et de prendre des mesures pour garantir l'acheminement de l'aide humanitaire aux civils de Gaza.


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