Penny Wong se prononce lors d'une réunion des ministres des affaires étrangères de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ANASE), où la crise en Birmanie, membre de l'ANASE, a divisé l'organisation, le 27 juillet 2024.
La Birmanie doit emprunter "une autre voie" que la répression sanglante contre ses opposants, a déclaré samedi la cheffe de la diplomatie australienne en marge d'une réunion régionale au Laos, estimant que la situation dans ce pays ravagé par une guerre civile "n'est pas tenable".
Penny Wong a fait cette déclaration lors d'une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ASEAN) à Vientiane, au cours de laquelle la crise birmane divise le bloc régional.
La Birmanie est plongée dans le chaos depuis un coup d'Etat militaire en 2021 et une vague de répression contre les opposants qui a conduit 2,7 millions de personnes à quitter leur foyer, selon l'ONU.
"La situation au Myanmar est très préoccupante, nous le voyons dans l'économie, l'instabilité, l'insécurité, les morts"
, a déclaré Mme Wong lors d'une conférence de presse.
"Le message que je veux envoyer au régime militaire est le suivant : 'Ce n'est pas viable pour vous et votre peuple'"
.
"Nous leur demandons d'emprunter une voie différente et de refléter le consensus en cinq points"
, a-t-elle ajouté.
Peu après sa prise de pouvoir, la junte birmane avait signé un plan de paix en cinq points proposé par l'ASEAN, mais ne l'a jamais respecté.
Les généraux sont écartés des réunions régionales à haut niveau. Mais, pour la première fois, ils ont envoyé à Vientiane deux hauts fonctionnaires pour les représenter.
Cette volonté de revenir à la table des discussions est un
"signe de l'affaiblissement de la junte"
, a déclaré en début de semaine, sous couvert d'anonymat, un diplomate qui participe aux pourparlers.
Ces dernières semaines, des groupes armés de minorités ethniques ont repris l'offensive contre l'armée dans l'État Shan (nord), s'emparant de territoires situés le long d'un axe routier vital pour le commerce avec la Chine.
La crise birmane est un sujet de discorde au sein de l'ASEAN, certains pays comme l'Indonésie ou les Philippines réclamant des mesures sévères, d'autres comme la Thaïlande menant pour leur part des discussions bilatérales avec la junte.
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