
Un cessez-le-feu inattendu entre les États-Unis et les Houthis du Yémen a surpris les autorités israéliennes, qui n’avaient pas été informées des négociations ayant abouti à cet accord, ont rapporté mercredi plusieurs médias israéliens.
Le ministre omanais des Affaires étrangères, Badr Albusaidi, a officialisé l’accord mardi, peu après que l’ancien président américain Donald Trump a annoncé que les Houthis cesseraient leurs attaques contre les navires marchands.
Selon le Times of Israel, Washington n’aurait pas informé Tel-Aviv en amont. Une source israélienne citée par Israel Hayom a qualifié cet accord de “très mauvaise nouvelle”, notamment dans le contexte délicat des discussions entre les États-Unis et l’Iran.
L’accord est intervenu juste après des frappes israéliennes visant l’aéroport de Sanaa, des centrales électriques et des installations industrielles à Sanaa, Amran et dans le port stratégique d’Al-Hudaydah.
Les Houthis ont confirmé la trêve avec Washington, en précisant qu’elle n’affectait pas leur confrontation avec Israël, menée en soutien aux Palestiniens. Depuis mi-mars, les États-Unis ont intensifié leur campagne militaire au Yémen, lançant environ 1 300 frappes aériennes et navales, qui auraient fait des centaines de victimes civiles selon les Houthis.
Ces derniers ont commencé à cibler la navigation en mer Rouge, en mer d’Arabie, ainsi que dans le détroit de Bab el-Mandeb et le golfe d’Aden depuis novembre 2023, en réponse à l’offensive israélienne sur Gaza, où plus de 52 600 personnes, majoritairement des femmes et des enfants, auraient été tuées. Après avoir suspendu leurs attaques à la suite d’un cessez-le-feu en janvier entre Israël et le Hamas, les Houthis les ont reprises en mars lorsque les frappes israéliennes ont recommencé.